Les réseaux sociaux gabonais sont en ébullition au sujet de ce qu’il convient d’appeler l’affaire Starla Judicia, du nom de cette jeune fille de 16 ans, qui a été transférée à la prison centrale de Libreville après un passage éclaire devant le procureur de la république le 27 décembre 2018.
Il s’agi selon les premiers commentaires que nous avons reçu d’un malentendu. En effet la jeune Starla Judicia aurait retrouvé les effets volés d’un magistrat sur le chemin de son lycée. Agissant de bonne foi, son frère va tenter de contacter le propriétaire des effets afin de procéder à une restitution. C’est ainsi qu’il aurait été entendu par la police judiciaire et par un magistrat suite à plainte déposé par le propriétaire des effets volés.
Cette audition aurait entrainée celle de sa jeune soeur de 16 ans et tous les deux seront transférés à la prison centrale de Libreville sans autre forme de procès. Notre rédaction n’ayant certes pas tous les contours de cette affaire, nous prenons néanmoins le parti de soutenir les appels à la libération de cette jeune fille.
Pour le pédopsychiatre Boris Cyrulnik, l’emprisonnement des mineurs est « la pire des réponses » : « elle provoque l’isolement sensoriel, l’arrêt de l’empathie, l’augmentation de l’angoisse, entretient les relations toxiques, l’humiliation. Dans ce qui semble être un horrible malentendu et certainement une sanction exagérée et injustifiée, cette situation interpelle sur le respect des droits humains en particulier sur les capacités de protection de la jeunesse.
La parole publique est attendue sur cette affaire, il est urgent que le parquet ou le ministère de l’intérieur impliqué par ses administration dans cette affaire qui fait la une sur les réseaux sociaux nous édifient sur leur position et les motifs qui justifient de la mise en prison d’une mineure de 16 ans, dont la place est normalement à l’école en ce début de second trimestre.
Nous reviendrons très rapidement sur les actions en cours.
