Le ministre de la Lutte contre la corruption, Francis Nkea Ndzigue, a saisi le procureur de la République près sens le tribunal de première instance de Libreville, pour l’ouverture d’une enquête pour des faits de détournement présumé de deniers publics, de corruption et d’enrichissement illicite. L’ancien recteur Marc-Louis Ropivia, est cité dans ce feuilleton judiciaire.
Selon certaines informations, cette enquête porterait sur « le paiement des frais d’inscription des étudiants par Airtel Money depuis l’année académique 2014-2015, sur la base d’un contrat avec l’opérateur Airtel, les recettes issues des contrats signés avec les opérateurs installés au sein du campus universitaire, et la soustraction frauduleuse de quatre bus de marque Toyota ».
Selon les résultats des premières investigations, 22 véhicules ont été retrouvés entre les mains du recteur et des autres responsables de l’Université Omar Bongo, « qu’ils avaient déjà dissimulés ». Les véhicules sont déjà en possession de la Police Judiciaire section financière, a précisé le ministre. « Les enquêteurs ont également retrouvé 2 nouveaux véhicules au domicile du recteur, qui a fait savoir à ces derniers qu’il voulait les réformer. Pourtant, ce dernier n’est pas sans savoir que la réforme doit obéir à une procédure », a ajouté le membre du gouvernement.
Chaque année, la phase des inscriptions à l’UOB génère 1,4 milliard de FCFA. Cette mission a été confiée à des opérateurs de téléphonie mobile. D’après les propos du membre du gouvernement, quel membre ? Mettre son nom certains dirigeants de cette université ont « mis en place une commission dans laquelle chaque membre s’attribue des primes. Le recteur a par exemple 12 millions de salaires par mois et 70 millions de primes par an de fonds de souveraineté, soit près de 7 milliards depuis l’année académique 2014-2015 ». L’ancien recteur a déjà été auditionné par les éléments du B2.
Maxime OWONO
