ACTES DE VIOLENCES DU 24 JANVIER 2020: LE SILENCE COUPABLE DES PARLEMENTAIRES GABONAIS

Qu’ils soient de la majorité, du centre, ou de l’opposition, les élus gabonais sont restés muets comme des carpes de Lambaréné devant les tragiques violences du vendredi 24 janvier dans le bilan connu à ce jour est de deux morts par lynchage.

La journée du 24 janvier n’a pas fini d’émouvoir les populations, des images d’une rare violence ont rapidement fait le tour des réseaux sociaux. Des opérations de justice populaire relayées par Facebook. Un spectacle désolant, loin des valeurs d’hospitalité et de bienveillance de nos cultures Bantu.

Alors que les forces de l’ordre et la justice sont à pied d’œuvre pour faire la part du faux et du vrai dans le flot d’informations qui ont inondés l’internet gabonais, nous avons vite fait un constat.

Aucun des leaders politiques de premier plan, n’a appelé à la raison, au calme et à l’amour. Même l’Église catholique gabonaise dont aurait cru que prôner l’amour entre frères et sœurs du même pays est un travail à temps plein à préféré là aussi briller par un silence coupable.

Le Conseil Économique et Social, dont l’utilité est un questionnement existentiel, n’a pas non plus jugé utile de se prononcer sur la question pourtant éminemment sociale. 

Les élites politiques et de la société civile gabonaise savent-elles qu’elles ont le droit de prendre la parole sur la société, afin de de la faire avancer, et afin de la rendre plus riche de l’expérience légitime dont on peut s’attendre de personnes qui s’accrochent à être député ou directeur généraux? 

Certains médias sont des tribunes idéales pour partager sa vision de la société, dans le respect bien entendu des règles républicaines et surtout judiciaires. L’ancien Premier ministre Raymond Ndong Sima est le parfait exemple de ce à quoi la classe moyenne gabonaise est en droit d’attendre de ses élites politiques ou de la société civile.

La société civile gabonaise ne peut pas définitivement se résumer à quelques individus dont l’agenda purement politique ne fait aucun doute, tant par leur proximité opportuniste avec certains personnel politique, que par leur piètre tentative d’être élu.
Dans des situations de troubles, aussi mineurs soient-ils, appeler au calme, est le devoir de tout ceux qui servent le Gabon, qui l’ont servi, avec  une écharpe ou sans. C’est le dévoir de tout ceux qui aiment le Gabon. Le mutisme des parlementaires gabonais et de certains politiques devant les évènements de ces derniers jours  pourraient en dire plus sur beaucoup sur leur intelligence emotionelle au service du pays.


Le Gabon a besoin de voix qui s’élèvent pour unir que des silences qui font le lit des Fakes-News et de la manipulation.

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