Des postes de police de proximité en décembre 2019

Face à la recrudescence du banditisme et de la délinquance juvénile avec plus de mordant dans les quartiers sous-integrés, le ministre de l’Intérieur Edgar Anicet Mboumbou Miyakou, a fait la promesse, le 31 juillet 2019, d’ouvrir dans quatre mois au plus tard, des postes de police de proximité.

Le banditisme a atteint son paroxysme dans certains quartiers de la capitale. De jour comme de nuit, de paisibles citoyennes et citoyens sont délestés de leurs téléphones portables, de leurs sacs, de leurs appareils Wi-Fi et électroménagers.

Cela se fait au nez et à la barbe des passants et des voisins. A la gare routière, c’est le comble. Des receleurs de téléphones portables vendent leur butin en souriant, sous les yeux des policiers. L’Etat qui en a assez va taper fort.

Edgar Anicet Mboumbou Miyakou, a annoncé l’ouverture, avant la fin de décembre 2019, des postes de police de proximité dans les quartiers sous-integrés de la capitale.
Il les appelle  »postes de contrôle avancés ».

Pour simplifier, un poste de contrôle avancé est un container que l’État gabonais va implanter dans les quartiers sous-integrés et qui seront modulés et aménagés en bureaux.

Les policiers seront plus fréquents et présents dans les quartiers où le banditisme fait des ravages.

Ce projet à très court terme, qui sera effectif dans 3-4 mois est une première solution pour s’attaquer aux bandits là où ils opèrent.

Cette force de proximité va assurer la  »dissuasion » parce que l’action de la police aujourd’hui elle est d’abord préventive avant d’être réactive.

Si l’État est arrivé à ce stade, c’est parce que les commissariats de police se trouvent à bonne distance des activités de banditisme, c’est-à-dire, dans les grandes artères.

Or là où les bandits se sentent chez eux, dans les quartiers sous-integrés, il n’y a pas de présence policière. Une anomalie que le gouvernement va corriger.

Avec 7000 âmes, 74% d’hommes et à peu près 26% de femmes, les effectifs de la police nationale gabonaise sont déficitaires par rapport aux normes internationales,  »il faut au moins un policier pour 100 habitants ». Cependant, une grande ville comme Libreville, compte à peine 1 policier pour 200 habitants.

Pamphil EBO

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