Dans le cadre de la rationalisation des dépenses de l’État, le Premier Ministre Julien Nkoghe Békalé a annoncé le gel des embauches pour les fonctionnaires. Les gouvernements successifs travaillent fortement à la restauration des équilibres budgétaires mais cette solution apparaît comme « déraisonnable » pour l’ancien Premier Ministre Ndong Sima.
Dans une analyse publiée sur sa page Facebook, celui qui a été à la tête du gouvernement gabonais pendant deux ans, revient sur la décision des autorités de geler les embauches de fonctionnaires afin de réduire les dépenses de l’Etat. Etant d’accord sur l’urgente nécessité de mener à bien ce chantier, Raymond Ndong Sima ne partage pas pour autant le choix du nouveau gouvernement de stopper pour une période le recrutement du premier employeur du pays, à savoir l’État.
Si le gel des embauches apparaît comme une solution efficace, elle ne serait pas lourde de conséquences pour autant. En effet, pour l’auteur, il est difficile d’envisager d’arrêter de recruter dans certains métiers notamment de médecine tant les besoins de la population sont grands et que l’absence de ce type de profils coûtera « encore plus cher à la collectivité ».
L’ancien Premier Ministre s’étonne d’ailleurs que certaines écoles proposent encore des concours pour rejoindre des carrières administratives hors les futurs lauréats, par cette décision, iront selon lui à coup sûr vers le chômage.
La solution, pour cet ancien membre du PDG, est double: « abaisser l’âge de la retraite afin de pouvoir dégager de nouveaux postes à la jeunesse mais aussi favoriser les départs volontaires à la retraite » selon Raymond Ndong Sima. Même si ce dernier point semble difficile à appliquer car reposant sur le principe de solidarité et d’acceptation de laisser la place aux jeunes, il rejoint la volonté des plus hautes autorités de voir émerger une nouvelle élite intellectuelle au Gabon plus jeune et mieux formée.
Afin de réduire le chômage des jeunes, ces deux solutions restent envisageables. Cependant, il semble aussi plus qu’urgent que le Gabon puisse enfin passer le cap du « Tout l’Etat » et qu’une économie nouvelle puisse enfin germer et offrir des opportunités réelles à la jeunesse gabonaise.
