Au Gabon, selon les spécialists, une femme sur trois consulte pour des problèmes de fertilité. Faute de structure suffisamment équipées, beaucoup de couples recourent à l’étranger pour essayer d’avoir un enfant. Pourtant avec le laboratoire du CHU, Jeanne Ebori, la procréation médicalement assistée sera pratiquée dans toutes ses composantes.
A l’occasion du 10ème anniversaire de la mort d’Edith Lucie Bongo, les journées médicales organisées à la clinique El Rapha sur le thème “Gynécologie et procréation médicalement assistée ont permis d’évaluer les capacités du Gabon en matière de PMA.
Dans une interview accordée à Gabonreview, le Pr Jean François Meye, spécialiste de gynécologie obstétrique, médecin à la Fondation Jeanne Ebori et doyen de la Faculté de médecine a mis en lumières les capacités actuelles du Gabon, en matière de procréation médicalement assistée.
« Je pense bien que le Gabon a des compétences. Il y a plusieurs niveaux de prise en charge. Mais, le niveau courant, c’est la prise en charge de différents types d’infertilité par la plupart de gynécologues, urologues biologistes voire des radiologues. Cependant, tout dépend de la cause de l’infertilité et des moyens à mettre en œuvre pour le traitement », a-t-il déclaré, notant quelques expériences de la Fécondation in vitro en clinique à Libreville.
Mais, le spécialiste qui travaille souvent à l’étranger est optimiste. Il a annoncé l’existence d’un laboratoire au CHU Jeanne Ebori, qui permettra de pratiquer la PMA dans toutes ses composantes.
Or, de nombreux couples recourent à l’étranger pour espérer avoir un enfant. On parle beaucoup de la filière ghanéenne. Mais c’est aussi le cas pour la Tunisie, quand ils ne vont pas en Europe ou aux Etats-Unis.
Maintenant que le laboratoire est sur pieds, et ne nécessite que « quelques réglages », reste cependant à mettre en place le cadre juridique pour exercer. Et ce ne serait qu’une affaire de mois.
Marianne IWANY
