SOCIÉTÉ : LES GESTICULATIONS INDÉCENTES DE L’ONG AGLI EN FAVEUR DE LAMBERT MATHA

Mis à l’index pour avoir organisé un plan d’urgence de collecte des ordures comme Brice Laccruche Alihanga avant lui, alors que rien dans les faits ne l’exigeait, le ministre de l’Intérieur, Lambert Matha a reçu ce 14 juillet 2021, le curieux soutien de l’organisation non-gouvernementale AGLI .

Dans une déclaration insultante envers l’Etat, l’ONG s’en prend ouvertement à son partenaire Clean Africa. S’il est désormais évident que cette ONG bénéficie de soutien au ministère de l’Intérieur, la question est de savoir quelle est la raison de toute cette agitation?

Dans une publication intitulée «  Ville propre, mais à quel prix »  et publiée sur leur page Facebook, les responsables de l’ONG AGLI, réputée pour ne balayer que «  là où le président  passe» se sont indignés contre ce qu’ils qualifient «  d’articles diligentés par des entreprises qui ont déjà fait la preuve de leur manque de citoyenneté » qualifiant l’entreprise publique Clean Africa de « bouffe cadeau.»

Une communication pour le moins curieuse de la part de ce qui n’est à la fin de la journée qu’une petite association financée par le contribuable gabonais envers une société d’Etat investie d’une mission de service public. 
À moins que cette sortie  de route ne fasse partie de la démarche de fragilisation de Clean Africa à laquelle Lambert Matha semble s’être lancé depuis quelques jours, alors qu’il lui est reproché par l’opinion publique de créer les conditions idéales des plans d’urgence coûteux. 

La promiscuité évidente entre le cabinet de Lambert Matha et l’ONG AGLI soulève  des questions de plus en plus pressantes. Sachant que le dernier plan d’urgence qui avait couté au contribuable gabonais plus d’un milliard de FCFA a fini dans les poches des uns et des autres, ces questions deviennent légitimes.

L’opinion publique  a encore en mémoire la dernière sortie du ministre de l’Intérieur aux côtés des responsables d’AGLI lors d’une opération nocturne de collecte des ordures pour laquelle l’ONG s’est équipée de camions et de tractopelles loués pour la circonstance et les médias. 

Dans cette publication pleine de sous-entendue l’ONG se fait même porte-parole du ministère de l’Intérieur «  Si l’autorité ( Lambert Matha NDLR) de tutelle se sent le besoin de se saisir du dossier de la salubrité du grand Libreville, il nous paraît important que l’on jette un regard sur ces motivations fortes évidentes portées et tournées dans l’intérêt des gabonais et gabonaises »

Une justification qui trahit une grande fébrilité du côté d’AGLI.
Qu’est-ce qui peut justifier que CLEAN AFRICA, qui est une société d’Etat, émanation de la volonté du président de la République de doter le Grand Libreville d’un outil efficace en matière de collecte des ordures, soit traité d’entreprise  » Poubelle » par une association loi Loi n°35/62 du 10 décembre 1962.

À moins que dans le plus grand secret AGLI, soit devenue une entreprise dont les impôts contribuent au budget de l’État et dont les salariés sont déclarés à la CNSS en vue de leur retraite.

Le statut de cette association ou l’identité supposée de ses promoteurs lui valent-ils un passe-droit au sein du cabinet ministériel? Cette publication de l’ONG AGLI prouve si besoin l’était encore que toute l’agitation de ces derniers jours autour de la collecte des ordures cache une grosse anguille sous roche et fait partie d’un agenda à mille lieux d’un souci salubrité publique. 

Pour les populations, il serait opportun que le ministère de l’Intérieur ne fasse pas preuve du même empressement contre la criminalité qui s’est installé dans certains quartiers du grand Libreville, même si comme on le sait «  Le crime ne paie pas »

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