Une personne sur cinq sans papiers

Un rapport de plusieurs ONG internationales et institutions qualifient 1,1 milliard de personnes « d’invisibles ». La raison ? Ces personnes ne disposeraient d’aucun papier prouvant officiellement leur identité.

Ils ne peuvent pas voter, bénéficier de l’aide sociale, ouvrir un compte en banque ou encore bénéficier du système de retraites et pour cause, l’absence totale de papier d’identité officiel est un véritable frein dans le quotidien de ces personnes.

Selon la Banque Mondiale, la moitié de ces « invisibles » sont en Afrique Subsaharienne avec des taux au dessus de 20% ! Le Gabon n’échappe malheureusement pas à ce phénomène grave et à défaut d’avoir un acte de naissance, de nombreux concitoyens ont pour seul document officiel un récépissé de demande de carte d’identité pour la plupart du temps vieux de plusieurs années. Phénomène très présent dans les familles pauvres et dans les localités reculées du pays, cette absence de documents engendrent de réels problèmes.

Deux principaux facteurs de cette absence de documents sont à relever et peuvent être réglés par une action du pouvoir public. Le premier est la méconnaissance de certains parents sur l’importance d’enregistrer leurs enfants à la naissance, ainsi le manque d’informations autour de cet acte juridique et l’éloignement géographique des services administratifs sont un frein à l’enrôlement.

Le second facteur est commun à beaucoup de maux de notre société, il s’agit du facteur financier car les campagnes d’enrôlement sont très coûteuses et les pays en voie de développement connaissent des difficultés à trouver les budgets nécessaires à ces opérations.

A noter que le numérique apparaît de plus en plus comme une solution à moindre coût pour ce type de campagne. Pour exemple en Inde, l’utilisation de terminaux capables de prendre les renseignements biométriques d’une personne en quelques instants avait permis l’enrôlement de plus d’un milliard d’Indien avec un coût par personnes de 0,4 dollars soit environ 250F CFA.

En ces périodes de vache maigre et en adéquation avec la vision du Chef de l’Etat, un partenariat public-privés entre le ministère de l’intérieur et des acteurs de ce secteur apparaît comme la solution la plus viable.

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