Affaire Jeanne Ebori : À quoi joue le service social?

C’est une question qui a le mérite d’être posée, au regard du récent témoignage exprimé par un père de famille qui affirme avoir été ballotté de bureau en bureau avec des montants de factures différents à chaque fois. Dans ce contexte, quel rôle joue finalement ledit service qui a été mis en place justement pour éviter que ce genre d’incident ne se reproduise ?

Les autorités étant conscientes de la problématique d’insolvabilité directe des patients et des différents scandales portés sur plusieurs rétentions des nouveau-nés à la fondation Jeanne Ebori, avaient inauguré le 27 septembre 2021, un service social au sein de l’établissement. En collaboration avec la CNAMGS, son rôle est de permettre aussi bien aux patients assurés que ceux ne bénéficiant d’aucune couverture maladie d’avoir accès à une prise en charge plus approfondie pour les économiquement faibles.

Quelques mois plus tard, l’initiative est remise en question et pour preuve la récente sortie d’un père de famille, qui affirme avoir été laissé pour compte au moment où ce dernier souhaitait récupérer la dépouille de son enfant «le service social m’appelle, pour que le corps sort, il faut 200 000 fcfa. J’ai pu quand même trouvé 100 000, je suis parti pleurer, pardon! Je signe une reconnaissance de dette, ils ont refusé» affirme t-il, en ajoutant que «le 2e bureau me demande 600 000 en disant que la mère n’a pas d’assurance».

L’enrôlement automatique des patients non-assurés pour le compte de la CNAMGS, étant l’une des missions centrales du service social, il est difficile pour l’opinion publique de comprendre comment une énième rétention de nouveau né pour faute de moyens ait pu se faire. « Le procureur de la république doit se saisir de ce dossier, ça n’honore pas notre pays» exprime un internaute sur le sujet.

Le service social au sein de la fondation Jeanne Ebori a vu le jour  afin de résorber plus de 2 milliards FCFA de dettes cumulées par des patients et assurer une meilleure prise en charge des malades. Cependant, il semblerait au vu des éléments actuels que le premier facteur semble prendre le pas sur le second, au détriment des populations économiquement faibles qui n’ont que leurs yeux pour pleurer.

FNW

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