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La nouvelle équipe municipale d’Akanda, au nord de Libreville, a été installée ce mardi 12 mars par le ministre d’Etat à l’Intérieur, Lambert-Noël Matha. Le maire entrant, Gregory Laccruche Alihanga a dévoilé les ambitions, fixant le cap et la méthode.
Le nouvel édile de la commune d’Akanda, Gregory Laccruche Alihanga, a d’emblée dévoilé sa méthode qui consistera à des actions efficaces et concrètes prenant en compte les préoccupations quotidiennes de l’ensemble des Akandais, dans le but d’améliorer leurs conditions de vie.
Huit priorités ont été inscrites dans l’agenda de la nouvelle équipe municipale. Il s’agit entre autres de développer le transport inter urbain, via une compagnie, la mise en place d’une police municipale, la résolution des problèmes d’adduction en eau et d’accès à l’électricité, l’amélioration de l’éclairage publique, par le déploiement de 300 lampadaires solaires supplémentaires, la mise sur pied de projets porteurs à caractères socioéconomiques, en collaboration avec les populations concernées.
Le jeune maire qui voit grand, a affiché l’ambition de doter sa commune d’ « un grand marché aux normes internationales » et l’ouverture d’une une université.
Citant le président Ali Bongo Ondimba, selon qui « les actes doivent désormais remplacer les promesses», Gregory Laccruche Alihanga s’est donné 100 jours pour la première évaluation de son programme d’action. Il sera soutenu par Serge Colin, Yvon Rombougouera et Christian Augé qui sont les maires adjoints.
Leur action qui devrait se différencier de celle de l’équipe sortante, de Claude Sézalory qui s’était employé à offrir à la municipalité un cadre juridique et de travail appropriés. Faisant son bilan, le maire sortant a avoué le sentiment d’une œuvre inachevée, par rapport au plan de développement local qui est un vaste chantier.
Le ministre de l’Intérieur a demandé au nouveau maire d’agir avec humilité, énergie et surtout faire preuve d’inventivité, de créativité et d’audace, le défi étant de « ne pas reproduire le schéma des autres villes du pays », marqué par l’anarchie urbanistique, la spéculation foncière et la gestion approximative des déchets de tous genres.
Collant à l’actualité, le ministre de l’intérieur a mis en garde la nouvelle équipe municipale afin de veiller à ne pas déposséder les autochtones de leurs terres, sans mentionner les conflits fonciers qui opposent les populations aux promoteurs immobiliers.
Evoquant la décentralisation Lambert-Noël Matha, a attiré l’attention de tout le bureau municipal sur trois questions essentielles : la salubrité, le fonds d’initiative départemental (FID) et la citoyenneté, dans une commune dont les enjeux touristiques, environnementaux sont en compétition avec les enjeux économiques et d’urbanisation.
Marianne IWANY