APPEL AU COUP D’ETAT DE JEAN PING : LE GOUVERNEMENT SE RÉSERVE LE DROIT D’ENGAGER DES POURSUITES JUDICIAIRES

Dans un communiqué radiotélévisé lu le mercredi 02 mars, le Gouvernement gabonais a condamné les propos séditieux de Jean Ping qui déclarait le 19 février sur les antennes du média d’état français France24, être en capacité, en un claquement de doigts, de déclencher la guerre civile au Gabon.

« Monsieur Jean Ping a tenu des propos séditieux appelant de fait nos concitoyens à la violence en vue de susciter un coup d’Etat » a déclaré Madeleine Berre, le porte-parole du gouvernement. En effet, depuis sa résidence, le candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2016 avait déclaré qu’il voyait ses partisans, et qu’il lui suffisait de claquer des doigts pour que ces derniers « avancent dans une direction ou dans un autre » mais qu’à ce jour, il ne souhaitait pas la guerre civile au Gabon. Une tentative de frime qui pourrait néanmoins tomber sous le coup de la loi.

Le Gouvernement qui a tenu à rassurer la population inquiète des propos de l’ancien ministre des Affaires étrangères, sur le fait que « leur sécurité est et sera pleinement assurée et la paix et concorde garantie dans notre pays » a par ailleurs tenu « à rappeler son profond attachement à la légalité constitutionnelle et son profond respect des règles démocratiques qui prohibent toute action violente à des fins politiques. »

Pour le Gouvernement comme pour plusieurs acteurs de la politique gabonaise, les propos de Jean Ping sont condamnables et ils « soulèvent la responsabilité morale de France 24 » qui est un média public, d’un pays ami, la France. Sachant que France24 n’aurait jamais diffusé des appels à peine voilés au coup d’Etat s’il s’agissait de la France ou d’un autre pays européen.

Une preuve supplémentaire, s’il fallait le rappeler, que les traitements médiatiques de certains médias français notamment ceux affiliés au gouvernement de la France, ne s’encombrent jamais des règles basiques de déontologie du métier de journaliste. Une pratique à laquelle les autorités gabonaises doivent envisager la fin.

À l’adresse du diffuseur de cette interview surréaliste, le Gouvernement Gabonais a rappelé que « L’appel au Coup d’État et à la guerre civile ne relèvent pas plus de la liberté d’expression, du droit à l’information, mais bel et bien d’une opération de déstabilisation » a déclaré le porte-parole du gouvernement. Gabonais.

Dans tous les cas « Au regard de la gravité des faits susceptibles de recevoir plusieurs qualifications pénales, le Gouvernement gabonais se réserve le droit de porter plainte auprès des autorités judiciaires compétentes », a-t-elle conclu.

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