« Les agents non détenteurs d’un compte bancaire à ce jour, et habituellement payés par bon de caisse ou par carte trésor, devront procéder à l’ouverture d’un compte courant…jusqu’au 31 décembre 2020 au plus tard », avait indiqué Sosthène Ossoungou Ndibangoye, Ministre du Budget dans un communiqué en novembre 2020. La bancarisation des agents publics oui, mais quid de la qualité du service offert par les établissements bancaires présents sur le territoire gabonais ?
La bancarisation est une notion économique qui qualifie l’action pour une population de passer par l’utilisation des services bancaires. En territoire gabonais la concurrence dans le secteur des banques est très présente. Ce qui pourrait laisser aux populations locales, plus de choix. Seulement, force est de constater que les différents opérateurs économiques exerçant dans le secteur, et présents sur le territoire gabonais offrent des services « approximatifs ». Ce qui donne l’impression aux clients de n’avoir pas assez de choix en termes d’offres de services.
La lenteur des procédures
Que ce soit pour l’établissement d’une carte de crédit ou le traitement d’une réclamation, il faut compter plusieurs jours. Les remarques sont les mêmes d’une banque à une autre à quelques exceptions près. Rencontrer un gestionnaire relève d’un parcours du combattant. Les « petits » clients sont très souvent laissés à la traine, une attitude aux antipodes de la déontologie commerciale. Parmi les plaintes les plus récurrentes l’on note également les bugs des GAB, et les taux d’intérêts jugés excessifs.
Les salaires des agents publics gabonais seront tous pour la première fois ce 25 janvier 2021, virés directement dans les banques. Une démarche qui s’inscrit dans la volonté des autorités gabonaises de lutter contre le blanchiment de capitaux et autres malversations financières. Toutefois, les services bancaires locaux doivent davantage fournir d’effort, afin d’offrir des prestations de meilleurs qualités.
Freddy Moussounda
