BICIG : LE CALVAIRE DES ETUDIANTS GABONAIS POUR OUVRIR UN COMPTE

Contraints par les nouvelles dispositions à ouvrir un compte dans les établissements bancaires, certains étudiants vivent un véritable calvaire devant l’agence BICIG d’Oloumi. Pour être reçu, ces derniers sont contraints de dormir devant les locaux de la banque.

Ce jeudi 08 octobre, les étudiants n’en peuvent plus de ce qu’ils qualifient de « mauvaise qualité de service ». Ils ont donc investi les locaux de l’agence bancaire pour signifier leur mécontentement. « Nous sommes de la promotion 2019, la commission a siégé le 28 août 2020. Nous sommes actuellement à la phase de bancarisation, mais depuis lundi il y a un véritable désordre qui se passe au sein de la BICIG d’Oloumi. L’ANBG a fait sortir des listes de bancarisation qui ont été envoyées à la direction de BICIG. Mais ces listes n’ont pas été respectées depuis le départ. Depuis 2019, nous n’avons pas touché nos bourses », a déclaré Ndong Assoumou, étudiant de l’UOB.

Chose curieuse, alors que l’agence nationale des bourses et stages (ANBG) a fait preuve de célérité dans le traitement de ce dossier malgré le contexte lié à la Covid-19, la BICIG semble aller à rebours de cette volonté de servir les étudiants le plus rapidement possible. C’est un sentiment partagé par la centaine d’étudiants que nous avons rencontré. Non respect de l’ordre d’arrivé, mépris des agents de la banque, les étudiants ont tenu à dénoncer une attitude qui tranche avec les valeurs de la Banque.

«Je suis obligé de me lever à 5 heures du matin, marcher, pour me rendre ici. J’ai parfois peur qu’on me braque, mais je suis obligé de le faire, parce que je veux ma bourse », a témoigné un autre étudiant, très énervé.

Pour certains, il s’agit d’un mépris envers les seuls étudiants de l’université Omar Bongo. En effet, ces derniers s’expliquent difficilement que leurs collègues des grandes écoles ont pu procéder aux mêmes démarches sans ce lot de tracasseries.

« C’est révoltant, comment dans un pays de droit, on donne aux uns, et on exclu certains ? Nous sommes marginalisés », a déclaré Ntchaye Dolet, étudiant à l’UOB.

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