Les deux ministres gabonais et marocain de l’Agriculture se sont rencontrés, mercredi 17 avril 2019, en marge de la 14éme édition du SIAM (Salon international de l’agriculture au Maroc), qui se tient dans la ville de Meknès, au Maroc.
Dans l’entretien qu’ils ont eu, selon le site internet de l’ambassade du Maroc au Gabon, le ministre Biendi Maganga Moussavou, a insisté sur la fierté procurée par le SIAM, considéré aujourd’hui comme un véritable catalyseur de l’agriculture du continent africain.
Il a salué l’expertise avérée du Maroc en matière agricole, et a indiqué combien le Gabon entendait faire du Maroc un partenaire essentiel afin de réduire les importations et sa dépendance alimentaire extérieure à 50%, à l’horizon 2022. Il a aussi évoqué les accords qu’il compte nouer avec le royaume chérifien d’ici-là dans les secteurs de la recherche et de la formation.
Le ministre Biendi Maganga Moussavou a relevé par ailleurs, la nécessité de relancer, dans les meilleurs délais et les mêmes conditions initialement arrêtées le partenariat avec l’entreprise marocaine MEDZ pour atteindre un certain nombre d’objectifs stratégiques. Ces objectifs stratégiques concernent notamment la mise en place de Zones agricoles à forte productivité (ZAP).
Le ministre a également fait l’éloge du Code aricole gabonais, qui est devenu plus qu’attractif et qui devrait, en conséquence, pouvoir attirer de nombreux investisseurs.Dans la foulée, le ministre gabonais a remis à son homologue marocain Aziz Akhannouch, une copie des différents accords de partenariats entre les deux pays en matière agricole.
De son côté, le ministre marocain de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts a réitéré l’entière disponibilité de l’ensemble de ses équipes à tout mettre en œuvre pour accompagner le Gabon vers ses nouvelles ambitions pour son secteur agricole.Il a aussi montré la nécessité de revisiter les accords passés pour parvenir à redimensionner cette coopération agricole et lui donner un nouvelle impulsion.
Le ministre marocain a aussitôt transmis des instructions à ses collaborateurs pour qu’ils mettent vite en place des perspectives de partenariat alliant à la fois des échanges et un transfert de compétences et de savoir faire dans les différents domaines touchant à la transformation agro-industrielle, l’amélioration génétique et les filières oléagineuses.
Biendi Maganga Moussavou, convaincu de la justesse des choix opérés par les plus hautes autorités du Gabon a fait étalage à son hôte des objectifs visés.
Le Gabon vise une production végétale de 20 000 tonnes de riz à l’échéance 2020-2021, 200 000 tonnes pour le maïs et soja en 2022, 51 000 poulets de chair en 2022, près de 18 000 porcs, 40 000 bovins et 100 000 caprins et ovins, d’ici 2021. Pour cela, le Gabon pourrait d’inspirer de la technologie marocaine pour la mise en place d’un laboratoire de sécurité alimentaire avec un spectre large d’analyses biologiques, et des structures de transformation et de stockage des produits agricoles. Il sera de même dans l’implantation de l’Agence du développement agricole du Gabon (ADAG).
Pamphil EBO