La stratégie de restitution et circulation des biens culturels gabonais présents dans les structures publiques et privées en Occident a constitué l’ossature d’une rencontre tenue le 07 avril dernier, entre le président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba et son ministre de la culture.
L’audience accordée par le chef de l’Etat, au patron de la culture gabonaise, Patrick Mouguiama Daouda intervient deux semaines après le tollé provoqué par la vente record du masque Fang « Ngil » dans la ville de Montpellier en France pour l’astronomique somme de 4,2 millions d’euros 5,25 millions € avec les frais), soit près de 3,5 milliards de francs CFA.
Selon un communiqué des services de la communication présidentielle, « le chef de l’Etat a fortement instruit le ministre de la Culture et des Arts de renforcer la stratégie en cours, notamment avec la signature des conventions et les négociations avec les structures détentrices de ces œuvres en vue de leur rapatriement sur le territoire gabonais »
La détention par les pays européens des biens culturels appartenant aux pays africains fait l’objet de vifs débats. Certaines anciennes puissances coloniales comme la France et la Belgique ont consenti quelques restitutions, comme récemment celle des trésors royaux de l’ancien royaume du Dahomey, aujourd’hui République du Bénin.