BIENTÔT LA LÉGALISATION DE LA MÉDECINE TRADITIONNELLE

La médecine traditionnelle longtemps décriée commence à prendre ses marques au Gabon. Un cadre juridique est en train d’être implémenté pour encadrer cette pratique. Avec l’appui de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les tradipraticiens gabonais ont été identifiés.

Un pas de géant vers la valorisation de cette pratique médicinale vieille de plusieurs millénaires, aux effets bénéfiques pour la santé des populations. L’opération de recensement des médecins traditionnel vient donner un début de visibilité aux activités des intéressés.

À l’occasion de l’ouverture d’un atelier de trois jours de restitution des travaux des experts et des professionnels de la médecine traditionnelle la semaine écoulée, au Gabon. Patrick Obiang Ndong, secrétaire général du ministère de la Santé, est revenu sur l’intérêt de valoriser cette pratique. « Au ministère de la Santé, nous sommes conscients qu’il faut travailler main dans la main avec les principaux acteurs qui œuvrent au quotidien sur la médecine traditionnelle. Une bonne organisation de celle-ci mérite d’être faite, afin qu’elle puisse contribuer efficacement à l’amélioration de l’offre de soins de nos populations. »

Si la médecine traditionnelle existe dans le monde entier, bien au-delà des seuls pays africains, ses rapports avec la médecine conventionnelle manquent de dynamisme. C’est donc à juste titre que ces réformes d’encadrement interviennent. Si plusieurs malades consultent la médecine moderne, il n’en demeure pas moins que plusieurs malades ont très souvent recours à la pharmacopée. Et les prix des soins la rendent encore plus attractive.

Encadrée, la médecine traditionnelle pourrait également participer au développement sur le plan économique. Les tradipraticiens deviendront de ce fait des opérateurs économiques au même titre que tous les opérateurs exerçant dans les autres secteurs d’activité.

Freddy MOUSSOUNDA