Depuis le 15 juin dernier, Brice Laccruche Alihanga, ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo, lutte pour sa vie dans une clinique spécialisée du sud de la France. Évacué d’urgence de Libreville, son état de santé critique nécessite des soins intensifs et un suivi constant.
Diagnostiqué d’un cancer colorectal alors qu’il était incarcéré à la prison centrale de Libreville, Brice Laccruche Alihanga subit les conséquences d’un combat acharné contre la maladie. Les conditions éprouvantes de détention et son récent emploi du temps judiciaire ont gravement affaibli son organisme. Son évacuation, rendue possible grâce à un avion médicalisé mis à disposition par le président de la Transition du Gabon, était une course contre la montre pour sauver sa vie.
Depuis son arrivée à Nice, il a subi plusieurs interventions chirurgicales. Mais le chemin vers la guérison est encore long et parsemé d’embûches. Ses médecins estiment qu’il est trop affaibli pour entreprendre la chimiothérapie nécessaire. « Il nous faudra probablement plus de sept mois avant qu’il soit en mesure de commencer ce traitement », confie un proche.
Pendant ce temps, à Libreville, les procédures judiciaires contre lui sont en suspens. Accusé de détournement de fonds publics, Brice Laccruche Alihanga devait comparaître devant la Cour criminelle spécialisée. Mais son état de santé précaire a conduit à deux suspensions de son procès, et il est peu probable qu’il puisse y assister dans un avenir proche.
Ses avocats plaident pour la clémence et l’abandon des charges. « Nous espérons que la justice fera preuve d’humanité et prendra en compte son état de santé critique », déclare l’un d’eux. Le ministre de la Justice est sollicité pour examiner cette situation exceptionnelle.
Pour l’heure, Brice Laccruche Alihanga se bat contre la maladie avec le soutien de ses proches et sous la vigilance constante des médecins. Son avenir reste incertain, mais chaque jour passé est une victoire sur la maladie et un pas de plus vers une possible guérison.