BRUXELLES: BILIE-BY-NZE : «CES 2 INDIVIDUS ONT ÉTÉ ENVOYÉS PAR DES GENS QUI SONT DANS LE MÊME PARTI QUE MOI.»

Le 2 juillet 2022, alors que Franck Nguema son collègue des Sports participait à une célébration au milieu de la crème des « activistes gabonais » en France, Alain Alain Claude BILIE-BY-NZE (ACBBN), le Ministre d’État en charge de l’Energie a vu sa présentation au Crans Montana Forum (Bruxelles) perturbée pendant quelques secondes, par deux individus envoyés depuis Paris selon ses propres mots.


Le 6 juillet dernier, au micro de nos confrères d’Urban FM, le ministre d’État est revenu sur ce malheureux incident qui n’a en rien entaché la qualité de sa présentation.


En vieux brisquard de la politique gabonaise, ACBBN s’est d’abord dit préparé à ce genre d’événement « Si au bout de 32 ans (32 ans de vie politique NDLR) on peut être surpris par un événement de cette nature c’est qu’on a rien compris grand-chose à la politique » a-t-il déclaré avant de poursuivre que cette agression avait été fomenté dans son propre camp politique. « En revanche, je ne crois pas que ça vienne de l’opposition, je n’y crois pas. Nous avons été France, là où il y a la plus grande diaspora, qui manifeste également contre le régime, il ne s’est rien passé en France. Pourquoi attendre que je sois en Belgique, pour que deux individus partent de Paris ? Qui a payé leurs billets d’avion. Qui a payé leurs billets de train. Qui a payé leur séjour, leur hébergement. »


Le récent scandale de détournement de fonds à Gabon Oil Company avait mis en évidence qu’une ligne budgétaire de cette entreprise d’état avait servi à entretenir financièrement certains individus vivant en Europe ou aux Etats-Unis, et se présentant comme des farouches opposants au régime de Libreville. Ce qui explique sans doute le train de vie luxueux de certains « réfugiés politiques » pourtant inscrit au chômage en France.


Depuis l’échec de Jean Ping à la présidentielle de 2016, une centaine d’individus, pour la plupart vivant en France, ont fait, de leurs sorties quotidiennes sur les réseaux sociaux et des agressions des officiels gabonais en mission, un fonds de commerce. « Nous savons aujourd’hui que certains individus en ont fait un fonds de commerce alimenté par certains d’entre nous au Gabon. Mais je sais qui a fait ça (..) je ne dirais pas qui » a d’ailleurs avancé le Ministre d’Etat.

Capture d’écran GMT


Les réseaux sociaux gabonais ont d’ailleurs été émaillés il y a quelques années de nombreux clashs entre activistes au sujet des inégalités dans le partage de la « recette des lives ».
Pourtant, à Libreville comme à Paris, des voix s’élèvent contre ces actions « sauvages ». Pour un de nos analystes, « Il s’agit de compatriotes désoeuvrés, parfois sans papiers, sans compétences professionnelles extraordinaires, dont la seule source de revenus depuis 2016 est de se mettre en spectacle sur Facebook. Et certains responsables politiques Gabonais de la majorité et l’opposition les financent ».


Alors que le chroniqueur tente maladroitement de justifier cet incident en se faisant le porte-voix de ces individus qui dénonceraient une absence de liberté d’expression au Gabon, le ministre d’État a tenu à remettre les choses au clair tout en se disant surpris de cette accusation : « Au Gabon, on a des acteurs politiques opposés au régime en place, qui s’expriment librement, qui parcours le pays librement, qui interpelle le gouvernement publiquement, en disant des choses qu’on n’entend pas ailleurs, vous avez le sentiment que Monsieur Barro Chambrier est en prison, que Monsieur Ntoutoume Ayi que vous avez reçu sur ce plateau, on l’a mis en prison parce qu’il a fait des déclarations ici ? »


Il est vrai que pour ne citer que ces deux personnalités que la l’invective semble désormais être un projet de société.

« Il faut arrêter cette blague, il y en a qui en ont fait un fonds de commerce » (agression des officiels gabonais en france NDLR) a poursuivi ACBBN, estimant qu’il est contre-véridique de faire passer le Gabon pour une dictature.

« On ne peut pas faire passer le Gabon comme étant une dictature, quand on sait qu’au Gabon aujourd’hui la presse tous les jours met des titres que personne ne peut lire ailleurs. Et ces gens-là existent, ils vivent au Gabon, ils fonctionnent au Gabon » a déclaré le ministre d’État, qui prétend connaître l’identité du commanditaire tapis dans son propre camp politique. « Ces deux individus qui ont été envoyés de Paris à Bruxelles, ils ont été envoyés par des gens qui sont avec moi, dans le même parti que moi dans le même camp politique que moi »


Le plus curieux avec ces agressions n’est que leurs auteurs bien que très souvent en mission commandée comme l’histoire récente l’a démontré, se disent « défenseurs de la pluralité des opinions. »

Interrogé sous couvert de l’anonymat, un ancien activiste proche de Barro Chambrier est catégorique « Dès que Jean Ping a cessé de financer les manifestations du Trocadéro, les gens ont déserté, le groove était terminé. Depuis 2017, ce sont les gens du pouvoir, Ajev, PDG, qui financent les activistes en France. Raison pour laquelle ces derniers finissent par avoir des nominations au Gabon. Ces actions ne cesseront que quand il y a une riposte au niveau du niveau de l’agression ». Voilà qui est dit.

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