OPINION: CABALE CONTRE SANGEL QUELLES SONT LES RÉELLES MOTIVATIONS DE LA MAIRIE DE LIBREVILLE ?

Les responsables de l’hôtel de ville de Libreville nous livrent depuis quelques jours à un feuilleton dont l’opinion publique est lasse, mais malheureusement habituée. Rappel des faits :

Le 14 novembre dernier, une descente « inopinée » du Procureur de la République dans plusieurs établissements de restauration de la capitale dévoile l’envers du décor des cuisines de certains établissements comme le Radisson, l’ex Méridien RE-NDAMA et d’autres moins glamour, « Chez Jeannot »

A la suite de cette descente, les images d’un reportage font faire découvrir aux gabonais l’arrière cuisine de ces établissements de restaurations. Une décision de fermeture est prise contre « Chez Jeannot » mais pour le Radisson et le RE-NDAMA ce sera une tape sur l’ épaule. Circulez-y a rien à voir. Chose curieuse dans le sens où aucun individu ou groupe d’individus ne doit avoir de privilèges garantis par la loi.

Entre Chez Jeannot et le Radisson, la délégation conduite par le Procureur de la République est passée devant une dizaine de restaurants qu’elle n’a pas jugée utile de contrôler pour le bien-être des consommateurs gabonais. Pourtant certains consommateurs sont curieux de savoir comment sont les cuisines des quatres débits de boissons situés à 100 mètres du lycée national Leon MBA.
Débits de boisson qui au demeurant devraient être fermés conformément à un arrêté ministériel, mais ça, c’est une autre histoire.

À la suite de ce deux poids deux mesures entre le Radisson et Chez Jeannot, la délégation, cette fois composée des responsables de la mairie de Libreville va se rendre au magasin SanGel d’Oloumi où selon certains médias mandatés par les services municipaux, des produits avariés auraient été retrouvés dans les chambres froides de ce magasin. Sans qu’aucune analyse ne viennent confirmer les dires des agents municipaux dont les compétences en biologie alimentaire étaient inconnues à ce jour.

L’épisode suivant se déroule à l’entrepôt principal de la société SanGel situé au quartier Soduco, les agents de la mairie et les émissaires du parquet de Libreville feront face à la résistance du Directeur Général qui ne s’en laissera pas compter.

Là où tout ceci devient grotesque, c’est quand le 19 novembre, une délégation des responsables municpaux et autres, va surprendre un camion de SanGel en pleine livraison de produits à dit « avariés » dans un magasin situé au « feu rouge gros-bouquet »
Interrogés, les propriétaires du magasin vont déclarer qu’en plus de 20 ans ils n’ont jamais reçu de produits avariés de SanGel, et que ce jour-là, ils n’ont pas eu le temps de réceptionner leur marchandise, que les services et leurs caméras de la mairie avaient déjà encerclé la boutique.

On veut nous faire croire que SanGel, qui est présent au Gabon depuis trente ans, ne sait pas modifier une étiquette si l’envie leur prenait de vendre de la viande avarié.

On veut nous faire croire que SanGel une entreprise qui subit des contrôles journaliers d’une demie dizaine de services étatiques réussit à passer entre les mailles du filet. Non c’est trop gros.

À moins que la mairie de Libreville et ses gros bras s’estiment plus compétents que les experts réunis du ministère de l’économie, de la direction générale des douanes, des services phytosanitaires, de l’AGASA Et de la DGCC.

Oui, il n’est pas totalement écarté que SanGel comme tous les autres grossistes du secteur pourraient s’adonner à des pratiques répréhensibles, nous dirions même que ça reste dans l’ordre du possible, à condition que ce soit prouvé.

Mais ce qui est aussi dans l’ordre du possible c’est que l’acharnement des responsables municipaux sur la société Sangel et la campagne de dénigrement qui s’en suit ne peut que cacher d’autres desseins inavoués.

Qui pourrait croire que la mairie de Libreville, qui collecte leur impôt municipale et laisse prospérer des vendeurs de nikes, cafétérias dégoutantes, vendeuses de bouteilles d’eaur ramassé dans les poubelles, vendeuses de poissons frit sur le trottoir à 2 mètres de tuyaux d’échappements, et tout un tas d’autres haut lieux d’insalubrité alimentaire soit soudainement pris par le soucis de la santé alimentaire des gabonais ?

Les agents de la mairie, et leurs responsables commis à cette cabale contre SanGel ne seraient-ils pas avisés à aller contrôler les vendeuses de cotis braisés de « Derrière l’Assemblée » un des hauts lieux de saleté alimentaire où ils sont nombreux à prendre de leurs pause de midi?

Les contrôles alimentaires, et de traçabilité, sont des missions régaliennes qui ne doivent pas servir d’outils de chantages envers des opérateurs économiques. Si des opérateurs aussi importants peuvent se permettre certaines pratiques, c’est que les organismes commis à cette tache ne font pas leur travail, où sont l’AGASA, et la DGCC, et les autres services devant la prolifération des cafeterias insalubres.

La protection des consommateurs gabonais est une mission quotidienne qui ne saurait être effectuée que sporadiquement sous les lumières des caméras comme c’est très malheureusement le cas.

Et quand ce n’est pas sous les caméras, c’est sous les coups que les commerçants sont embarqués manu militari par des agents municipaux dont la carrière ne dépassera pas le mandat de l’actuel édile.

Au moment où les plus hautes autorités en tête desquelles le Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba appelle avec insistance à une RÉPUBLIQUE EXEMPLAIRE, les actions des autorités municipales ces dernières semaines ont tendance à aller à rebours de la volonté du Chef de l’Etat. Aussi il est légitime de se demander quelles sont les réelles motivations derrière la cabale contre SanGel

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