Trois mois après sa démission de l’Association des footballeurs professionnels gabonais (ANFPG), Stéphane Nguema sort enfin de son silence et lâche une bombe. C’est au cours d’une conférence qu’il a animé ce lundi 07 mars que l’ancien international gabonais a confié avoir démissionné suite à une proposition indécente de Rémy Ebanega. Ce dernier lui aurait demandé de faire de faux témoignages contre des dirigeants sportifs gabonais dans le cadre du scandale de pédocriminalité dans le sport au Gabon révélé par le journaliste français Romain Molina.
« Au mois d’octobre dernier, le président Rémy Ebanega est venu me voir. Il m’a dit qu’il y avait une bombe qui allait exploser et faire mal au football gabonais. Et que par conséquent, il fallait que je quitte le pays pour un asile doré à condition de faire un faux témoignage disant que je suis l’une des victimes de Capello, afin de discréditer certains compatriotes. J’ai catégoriquement refusé. D’où ma démission », explique Stéphane Nguema.
Cette grave révélation pourrait, en plus de ternir l’image de l’ANFPG, jeter du discrédit sur le dossier dit Capellogate et les scoops livrés par Romain Molina. Si plusieurs personnes citées dans le cadre de ces affaires dénoncent depuis une cabale et des accusations mensongères, c’est plutôt l’absence de témoignage et preuves concrètes qui pourraient donner du poids aux propos de Stéphane Nguema.
Pour rappel, dans le cadre de ce dossier, deux dirigeants gabonais mis en cause par le journaliste français ont annoncé poursuivre ce dernier auprès des juridictions françaises pour diffamation.