Nommé à la tête du ministère de la Communication dans le dernier gouvernement du Premier ministre Ossouka Raponda, Pascal Houangni Ambouroue a hérité de la lourde tâche de donner à l’institut gabonais de l’image et du son (IGIS) les moyens de relever les défis majeurs qui ont poussé les plus hautes autorités gabonaises à transformer l’ancien centre national du cinéma en un Institut capable de promouvoir l’identité culturelle du Gabon par l’Image et le Son.
Créée lors du premier mandat d’Ali Bongo Ondimba, l’IGIS avait pour mission de créer un cadre propice à la création des œuvres cinématographiques made in Gabon, une mission régulièrement sabotée par les cabinets des successeurs de Pascal Houagni Ambouroue. Ces derniers s’étaient accaparé la gouvernance de l’Institut en lieu et place de ces dirigeants légitimes. Conséquence l’IGIS est devenu un organisme dépourvu d’outils et dont les moyens financiers suffisent à peine à payer les salaires.
Une situation à laquelle Pascal Houagni Ambouroué devra mettre fin. Réputé pour son pragmatisme et sa compétence dans ses anciennes fonctions, le nouveau patron de la Communication pourra compter sur deux personnalités du monde des médias et du cinéma, Régis Massimba, et Serge Abessolo qui ne sont plus à présenter, le premier a fait les beaux jours de la télévision moderne au Gabon, le second continue de faire la fierté du Gabon sur la scène internationale pour ses participations remarquées dans de nombreuses productions étrangères.
Portés à la tête du Conseil d’administration et de la Direction générale de l’Institut, ils ont pour principale mission de restructurer l’Institut et en faire enfin un véritable outil d’accompagnement de la création made in Gabon au moment où les talents gabonais sont contraints de s’exiler pour exister. Pour cela, il faut que les moyens suivent. Après avoir laissé un bon souvenir au département du Tourisme dont les initiatives au moment de la Pandémie ont participé du succès de la riposte Gabonaise, Pascal Houagni Ambouroue laissera-t-il l’IGIS dépérir comme ses prédécesseurs avant lui ?
