La 26e Conférence des Nations unies sur le climat qui en principe doit s’achever ce jour, vendredi 12 novembre à Glasgow en Écosse, pourrait jouer les prolongations. Après douze jours d’échanges, la déclaration finale devant engager la responsabilité des pays ne semble pas à la hauteur des défis climatiques en jeu.
Si les Etats-Unis et la Chine ont envoyé un signal fort en s’engageant à prendre des mesures renforcées pour relever les ambitions pendant les années 2020, la version de la déclaration finale n’affiche pas le même optimisme.
Les questions de fond telles que celles liées aux énergies fossiles, à leur production et leur financement divisent les parties prenantes. En dépit du fait que quelques avancées aient été notées, cet engagement manque à certain niveau de pragmatisme.
« Les promesses sonnent creux quand l’industrie des énergies fossiles continue de recevoir des milliers de milliards de subventions (…) ou quand des pays continuent de construire des centrales à charbon », s’indignait hier, jeudi 11 novembre 2021, Antonio Guterres, le Secrétaire général de l’ONU.
Devant le chaos que cette question peut générer, la problématique des énergies fossiles est donc au centre des préoccupations à Glasgow. A côté d’elle, celle liée au financement des politiques d’adaptation par les pays du Nord pour les pays du Sud.
Les pays veulent avec force, limiter à +1,5°C le réchauffement de la planète et tenir les engagements de l’Accord de Paris. Mais sans effort supplémentaire, cette volonté ne sera pas atteinte.
La question de la décarbonisation des pays, des villes, des entreprises, des institutions est au cœur des défis de dernières minutes de Glasgow. Sans pragmatisme et responsabilité, et peut-être détermination, cette question pourrait prolonger les débats jusqu’au week-end alors que l’événement doit clore ses échanges ce jour, vendredi 12 novembre.
Cette possibilité inquiète les négociateurs, car elle démontre dans une moindre mesure, la platitude des débats qui ont prévalu durant cette grand-messe du climat.
Michaël Moukouangui Moukala