Réunis pendant 10 jours à la demande du Président de la République qui les invitait à créer les conditions d’une élection politique aux lendemains apaisés, la classe politique gabonaise, majorité et opposition, a prouvé une fois de plus les vertus du dialogue en politique.
Même s’il est vrai que quelques leaders politiques, dont la représentativité au sein du parlement est proche de zéro voire inexistante, ont voulu « bordéliser » les préparatifs de cette rencontre comme cela a été le cas lors du renouvellement du Centre gabonais des élections (CGE), les participants à la concertation politique de février 2023 peuvent se féliciter d’une première chose, celle de la dignité républicaine et du placement des intérêts du Gabon au-dessus de tout.
Un second point est leur légitimité, contrairement à certains discours portés par des proches de « partis sans élus », le parti « Les Démocrates » d’Akuré Davain, avec ses 7 élus à l’Assemblée, est d’abord le premier parti de l’opposition gabonaise, donc plus légitime que d’autres pour parler au nom de l’opposition.
L’audience médiatique donnée à certains politiques par une presse d’opinion proche de l’opposition actuelle semble avoir fait oublier à ces derniers la réalité du terrain. En boycottant pour des questions d’ego la concertation politique, puis en tentant de la rejoindre en vain quelques jours avant la clôture, certaines personnalités de l’opposition ont mis à jour leur grande émotivité, « indigne d’hommes et de femmes d’État » pensent certains.
Comme prévu, les délibérations de la concertation politique deviendront des lois qui s’appliqueront à tous sans exception. Toute discussion post-concertation est inutile, car c’est là-bas qu’il fallait aller discuter, proposer, débattre, faire valoir ses idées, pas sur Whatsapp ni Facebook.
Dans l’opinion, ils sont nombreux ce vendredi à dire qu’il s’agit d’une belle leçon de consensus, le « Gabon qu’on aime » au moment où les causeries politiques de certains leaders sont le lieu d’appels à peine voilés à la violence envers leurs adversaires politiques.
