Après deux jours de travaux intenses, la Conférence des ministres en charge du Genre et de la Promotion de la femme de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC) s’est conclue ce 27 mai à Libreville. Les ministres, venus des onze pays de la sous-région, ont formulé des engagements stratégiques visant à renforcer la promotion des droits des femmes et leur autonomisation. Avec le soutien d’experts et de partenaires techniques, ils ont également élaboré un projet de feuille de route pour l’Agenda commun à venir.
La revue des mécanismes institutionnels destinés à favoriser la promotion de la femme a été un point central des discussions. Le président de la Commission de la CEEAC, Gilberto Da Piedade Veríssimo, a souligné les avancées significatives réalisées jusqu’à présent dans la lutte contre les violences basées sur le genre dans la sous-région. Cependant, il a également reconnu qu’il reste encore beaucoup à faire pour relever les défis persistants, notamment en adoptant et en mettant en œuvre des lois et des politiques en faveur des droits des femmes, tout en tenant compte des obstacles culturels qui entravent leur plein épanouissement.
Le ministre gabonais des Affaires étrangères, Hermann Immogault, qui préside actuellement le Conseil des ministres de la CEEAC, a souligné trois enseignements clés issus de la conférence. Tout d’abord, il a salué les efforts notables accomplis jusqu’à présent dans la promotion des droits des femmes. Ensuite, il a reconnu que des défis importants subsistent et entravent les aspirations de développement et de prospérité des pays de la sous-région. Enfin, il a souligné qu’il existe des marges d’action significatives, notamment à travers les engagements des partenaires prêts à soutenir cette cause commune.
Dans le cadre de cette dynamique, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) s’est engagé à mobiliser un million de dollars (soit environ 611 500 000 de francs CFA) pour soutenir les droits et l’autonomisation des femmes en Afrique centrale.
Les ministres ont convenu de cinq axes stratégiques pour promouvoir les droits des femmes dans la région. Ces axes incluent des mesures supplémentaires pour garantir la participation active des femmes aux processus de maintien et de consolidation de la paix, le renforcement des mécanismes de protection des droits des femmes, la mise à jour des cadres juridiques et politiques en faveur de l’égalité des sexes, l’investissement massif dans l’autonomisation économique des femmes et l’accès universel à une éducation de qualité pour les filles et les femmes.
Au terme de la conférence, les ministres ont formulé 21 recommandations, qui serviront de base à l’agenda commun pour la promotion des droits des femmes et leur autonomisation. Ces recommandations seront soumises au Sommet des chefs d’État et de gouvernement prévu en juillet à Libreville.