CONFONDRE LA DRAGUE AU HARCÈLEMENT EST PRÉJUDICIABLE.

Relation amicale ou professionnelle, collègue ou ami un peu trop hardi ? Geste un brin déplacé ou agression ? Au boulot, comme ailleurs, le harcèlement sexuel est une pratique très répandue. Elle paraît anodine, voire banale, mais cette pratique prend des proportions inquiétantes au Gabon et partout ailleurs.

Les auteurs de harcèlement l’assimilent à de la drague, seulement, il faut savoir dissocier l’un de l’autre.

Le harcèlement sexuel est un enchaînement d’agissements hostiles et à connotation sexuelle, dont la répétition et l’intensité affaiblissent psychologiquement la victime. Il peut viser à intimider la victime, à la dominer, ou à obtenir un acte sexuel. C’est un comportement dont l’auteur est considéré soit comme une personne malade, soit comme une personne valide.

Tandis que la drague consiste à exprimer poliment, dans un contexte adapté, son envie de connaître une personne ou de la revoir, et respecter son éventuel refus. Ainsi défini, le pont est très vite fait entre drague et harcèlement. Dès lors le consentement est la barrière entre la drague et le harcèlement. Pour s’assurer du consentement d’une personne, il faudrait lui poser la question, et considérer sa réponse. Si elle est négative renoncer, sinon le cas échéant ça relèverait du harcèlement. La drague est un jeu qui se pratique à deux. Le harcèlement, lui, s’impose d’une personne sur une autre. »

À propos du harcèlement la loi n’est pas muette. Si jusqu’en 2016, au Gabon les victimes de harcèlement n’avaient pas d’autre choix que de se murer en raison d’un vide juridique, les textes ont bien évolué depuis. D’après les sanctions prévues par l’article 2 de la loi du 5 septembre 2016, l’auteur de harcèlement moral ou sexuel encourt des sanctions pénales, auxquelles peuvent s’ajouter des sanctions disciplinaires.

Freddy MOUSSOUNDA

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