CONTRÔLES DES ALIMENTS IMPORTÉS : L’AGASA SITUE SON RÔLE

La descente sur le terrain effectuée jeudi 14 novembre 2019, par le procureur de la République, Olivier Nzahou et l`inspecteur général municipal, Armand Dagraça, n’a pas été faite dans les règles.

Une inspection en violation des règles au Gabon. La directrice générale de l’Agence gabonaise de la sécurité alimentaire (Agasa), Alia Maeva Bongo Ondimba, a affirmé dans un communiqué, en se basant sur les dispositions réglementaires en vigueur, qu’Armand Dagraça, a violé loi 15/65 du 12 décembre 1965 relative à l’inspection sanitaire des denrées alimentaires.

Cette loi dispose en ses articles 2 et 3, que « le service d’inspection des établissements destinés à l’abattage des animaux de toutes espèces, à la préparation, à la transformation, à l’entreposage, à l’expédition ou à la vente de tous produits d’origine animale, notamment des viandes, abats, produits de charcuterie, volailles, lapins, poissons, crustacés et mollusques, œufs, laits et produits dérivés, denrées présentées en boites de conserves, ne peut être assuré que par un vétérinaire-inspecteur ».

Le vétérinaire-inspecteur doit être assermenté par l’Agasa. Or l’hôtel de ville n’a pas pris la précaution d’alerter l’Agasa. La seule entité qui dispose en son sein des officiers de police judiciaire habilités dans le domaine de la sécurité sanitaire des aliments.

Comme une épine enfoncée dans le pied d’Armand Dagraca, la directrice générale de l’Agasa précise qu’elle est « la seule entité publique par son décret de création à répondre des questions sanitaires liées aux denrées alimentaires ».

Une manière de demander à l’hôtel de ville de Libreville de cesser ses contrôles à la cavalière auprès des établissements du secteur alimentaire. Que ces contrôles soient préventifs ou répressifs.

S’agissant du cas de San Gel, la directrice générale de l’Agasa, Alia Mahéva Bongo Ondimba, souligne : « Nous avions procédé à un contrôle rigoureux de cet établissement au cours duquel des non –conformités ont certes été constatées, sans pour autant être dommageables pour la santé du consommateur ».


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