Un projet de loi de finance rectificative sera bientôt adopté par le gouvernement de la République. C’est ce qu’a relevé ce vendredi 10 avril, Julien Nkoghe Bekalé, le Premier ministre gabonais alors qu’il énonçait devant la presse, les modalités techniques des mesures urgentes de soutien prises par Ali Bongo Ondimba, le Président de la République, en vue de limiter les effets socio-économiques liés à la pandémie du coronavirus.
Promulguée il y a à peine trois mois, la loi des finances 2020 sera modifiée dans les prochains jours afin d’autoriser les dépenses urgentes liées à la prise en charge par l’Etat gabonais d’un certains nombre de dépenses des ménages menacés par la pandémie à coronavirus.
Il s’agit de façon non exhaustive, de la prise en charge pour environ 5 milliards de Francs CFA, des factures d’eau et d’électricité, de l’approvisionnement du fonds de solidarité ouvert à la caisse des dépôts et consignations ( CDC), du soutien à hauteur de 250 milliards à travers un guichet unique des petites et moyennes entreprises et aussi de l’acquisition d’un certain nombre de matériels médicaux destinés à renforcer les capacités des autorités sanitaires nationales.
La rectification en cours de cette loi était attendue par les observateurs car elle est la condition première à la création de ces dépenses urgentes dites « mesures d’accompagnement » souhaitées par plus d’un gabonais.
Par ailleurs, la baisse des revenus pétroliers, qui sont la conséquence direct d’un baril à 31 dollars ( au 10 avril) soit près de 50% en moins qu’au début de la crise sanitaire, obligeait le gouvernement à revoir son collectif budgétaire.
Le Premier ministre a par ailleurs annoncé que les pertes pour l’Etat s’élevaient déjà à plus de 200 milliards de Francs CFA.
