La Conférence des chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est réunie à Abuja le 10 août et a formellement validé l’option d’une intervention militaire au Niger. Cette décision vise à rétablir l’ordre constitutionnel et à obtenir la libération du président Mohamed Bazoum, détenu depuis le coup d’État.
Cette décision ouvre la porte à la mobilisation d’une force principalement composée de troupes nigérianes, soutenues également par des forces sénégalaises. Le président en exercice de l’organisation, Bola Tinubu, qui est également le chef de l’État nigérian, a été à l’avant-garde de cette position ferme depuis la première réunion des dirigeants de la CEDEAO le 30 juillet. Malgré les tentatives de médiation, y compris celles menées par la diplomatie américaine à Niamey au cours des derniers jours, la situation n’a pas évolué favorablement.
La CEDEAO a réaffirmé sa condamnation du « coup d’État en cours » et de la « détention illégale » du président Mohamed Bazoum, ainsi que des membres de son gouvernement et de sa famille. Elle a pointé du doigt le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) comme étant le seul responsable de leur sécurité et de leur intégrité physique.