Le Gabon souhaite vacciner environ 50% de sa population. Si le nombre de contaminations mises au jour incite les autorités à prendre des mesures pour converger vers cet objectif, l’indifférence des populations face à la gravité de la situation compromet quelque peu les plans du Gouvernement.
Dès le 15 décembre prochain, période festive, le Gouvernement va revisiter certains aspects de sa stratégie de riposte contre la Covid-19. Le prix des Tests PCR, l’accès aux lieux publics et les déplacements vont être réorganisés.
Face au manque d’engouement des populations à se faire vacciner, le Gouvernement n’a pas eu de choix que donner un coup d’accélérateur à sa stratégie de vaccination, afin d’atteindre son objectif du million des personnes vacciner à moyen terme.
La base de départ du Gouvernement, le nombre de contaminations, des décès et des hospitalisations qui depuis quelques mois, sous l’effet du variant Delta, affichent une hausse constante.
Face à ce constat accablant, le Gabon semble n’avoir d’autres choix que de prendre le taureau par les cornes, en incitant le plus grand nombre à la vaccination. C’est le sens qu’il faut donner à la dernière sortie des membres du Gouvernement autour du Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha.
En effet, si la vaccination est une mesure de prévention complémentaire des mesures barrières, celle-ci à le mérite de prévenir des hospitalisations et décès dus aux formes les plus préoccupantes des variants Alpha et Delta.
Au Gabon, malgré sa capacité de prévention, elle passe toujours mal chez les populations. Ce qui explique le faible pourcentage des personnes vaccinées malgré une variété des vaccins disponibles dans le pays.
Au total, 130.050 volontaires se sont présentés dans les différents sites de vaccination, et 125.912 personnes éligibles, soit 97% des volontaires, ont été vaccinées. Par ailleurs, 97.396 volontaires au total ont reçu leur 2ème dose de vaccin.
Avec un taux de couverture vaccinale complète de 9,59% et de 12,40% pour la première dose, la nécessité de la vaccination n’est pas encore bien ancrée dans les pratiques de prévention des gabonais.
Michaël Moukouangui Moukala