COVID-ORGANICS : MADAGASCAR PEUT COMPTER SUR LE SOUTIEN DE L’OMS

Alors qu’au début de mai 2020, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) émettait des réserves sur le Covid-Organics, remède contre la covid-19 émise par Madagascar, la donne n’est plus la même à l’heure actuelle. L’Organisation onusienne et Madagascar vont  faire équipe. Les deux partenaires retrouvés vont signer une clause de confidentialité sur la formulation du CVO. L’information a été donnée le 20 mai 2020, par Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur de l’OMS et Andry Nirina Rajoelina, au cours de leur entretien en vidéoconférence.

Il n’y a plus de nuage entre la Grande Ile et l’OMS. Ancien sujet de querelle, le Covid-Organics est désormais leur base de collaboration. En signant cette clause de confidentialité, l’OMS s’engage à accompagner  le processus d’observation clinique du Covid-Organics qui va s’étendre sur tout le continent africain. Pour le numéro un malgache, c’est l’OMS qui a fait le premier pas en invitant son pays à s’inscrire dans le ‘Solidarity Trial’ pour des essais cliniques.

Cette collaboration entre l’OMS et la Grande île contraste avec leurs précédentes déclarations. L’OMS avait émis des doutes sur l’efficacité des médicaments traditionnels africains et redouté des effets secondaires, comparant le Covid-Organics à un remède de charlatans. Elle avait exigé aux chercheurs malgaches, inventeurs du CVO à faire au préalable des essais cliniques, selon le protocole  de l’OMS, avant de l’administrer aux individus et de l’estampiller comme un remède qui guérit le covid-19.

Andry Rajoelina avait rétorqué  que le problème du CVO ce n’est pas sa formule, mais c’est le fait qu’il soit de fabrication malgache, l’un des 60 pays les plus pauvres au monde. « Si ce n’était pas Madagascar et si c’était un pays européen qui avait découvert ce remède, est-ce qu’il y aurait tant de doutes ? Je ne pense pas », avait-il dit, avant de lancer des piques sur cette organisation. « Rien ne nous empêchera d’avancer, ni un pays, ni une organisation comme l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Nous sommes un pays souverain ».

Depuis quelques jours, l’OMS a mis de l’eau dans son vin. Elle a fait l’éloge de la médecine traditionnelle, soutenue par des études scientifiques, laquelle peut contribuer à un meilleur accès aux soins en Afrique.

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