LIBREVILLE, GABON (medias241.com)-Le Ministre d’Etat, Ministre des sports, de la culture, chargé du tourisme, Alain Claude Bilie By Nzé, a officiellement reçu ce 13 juillet, des mains du directeur du patrimoine et des collections du Musée du Quai Branly, Pierre Amrouche, quatre des biens culturels (objets d’art) pillés durant la colonisation.
Cette première phase d’une échéance qui est prévue durer cinq ans, intervient après la réunion du 1er juin dernier à l’Unesco à Paris, où les pays comme le Bénin, le Sénégal et le Gabon ont réclamé la restitution de ces biens culturels.
«C’est avec un plaisir non dissimulé que j’ai reçu symboliquement quelques œuvres d’art de retour au pays après leur départ dans des conditions difficiles à décrire. C’est une question d’identité, de construction et de reconstruction de nos mémoires. Ces pièces sont aujourd’hui disponibles pour l’humanité. Elles vont intégrer un musée qui a vocation lui-même à s’intégrer dans une dynamique de la circulation des œuvres», a déclaré le ministre de la Culture, Alain-Claude Bilie-By-Nze.
L’initiative du Gabon est de redéfinir sa stratégie culturelle, rendre dynamique sa culture et en faire un élément important de cette nouvelle approche. Selon lui, le rapatriement du patrimoine ancestral des pays colonisés vers leurs «terres de création» participe à l’affirmation d’un idéal : Faire de la culture, le levier même du développement.
«Ce nouveau défi né d’une volonté de réappropriation avant-gardiste de la culture, est un élargissement du monde de la culture dans lequel le Gabon décide aujourd’hui de jouer sa partition. Nous en sommes fiers et prêts à l’accompagner sur cette voie», a-t-il affirmé.
Le Ministre d’Etat, Ministre des sports, de la culture, chargé du tourisme a assuré à ses partenaires l’engagement du Gabon pour l’adoption d’une véritable politique muséale, fondée sur la collecte, l’identification, la conservation, le retour et la circulation des œuvres. Les responsables du Centre international des civilisations Bantu et de l’Unesco ont prit part à la restitution desdits objets.
L’Afrique est le continent le plus touché. Plus de 90 % des pièces majeures d’Afrique subsaharienne se trouveraient hors du continent, selon les experts.
Au Gabon, l’oeuvre d’art est considérée tant pour sa fonction symbolique qu’économique. Seulement, il se pose les questions liées à sa valorisation, sa diffusion ainsi qu’à sa contribution économique et sociale. Aussi, différentes stratégies sont en élaboration au Ministère pour favoriser la reconnaissance et la promotion des biens culturels autant que le développement d’industries dans ce secteur.
