Délinquance juvénile : « Nous sommes tous concernés »

Le ministre de l’Intérieur Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, qui s’est soumis mercredi 31 juillet 2019, au jeu de questions -réponses de l’émission Décryptage sur Gabon 24, a estimé que sur la question de la délinquance juvénile, tous les parents gabonais sont concernés. Il y a des parents qui bercent des délinquants dans leurs maisons.

Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, avec fougue, a étendu son ambition de freiner la délinquance juvénile, un phénomène au Gabon où on voit des filles et des garçons en pleine adolescence, braquer, tuer et violer, sans se préoccuper des forces de police nationale. « Nous les parents gabonais, nous sommes au courant des agissements de nos enfants. Nous sommes tous concernés ».

Face à la recrudescence de ce phénomène chez les plus jeunes, il a insisté qu’il faut interpeller les parents.

« Le problème de la délinquance juvénile n’est pas le problème de la police seule, c’est un problème sociétale. Là, j’interpelle tous les Gabonais, tous ceux qui ont des enfants mineurs. La nation a besoin de ces enfants. La nation a besoin que demain cette catégorie de Gabonais soit aux commandes de notre pays », a-t-il déclaré.

La lutte contre la délinquance juvénile va également s’intensifier en milieu scolaire. « Nous pensons que de plus en plus qu’il faut que la police soit présente aux abords des établissements scolaires. C’est une préoccupation pour tous les parents. Mais la police n’a qu’un rôle préventif, nous ne pouvons qu’être aux abords des établissements scolaires ».

Le ministre regrette que les Gabonais soient les premiers à battre en brèche les mesures gouvernementales contre la délinquance juvénile. « Mais lorsque nous allons faire la fouille des enfants, ce sont les parents qui viendront se plaindre que les droits de l’homme sont bafoués, que les enfants sont fouillés jusqu’à leur intimité. Mais oui, nous allons en arriver là parce que nous devons protéger cette catégorie de Gabonais. Et la police sera présente à l’entrée comme aux abords des grands établissements ».

Le but recherché est simple. Il s’agit de pousser les bandits qui viennent s’infiltrer entre les bons lycéens à prendre la poudre d’escampette. « Nous ferons cela pour décourager les bandits des grands chemins qui viennent aux abords de nos établissements pour perturber nos enfants », a assuré Edgard Anicet Mboumbou Miyakou.
Rhona Charline M’WENKONDET

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