C’était au détour d’une interview accordée à Gabon Matin, hebdomadaire d’informations générales. Le nouveau patron de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), a longuement évoqué son impuissance face à des trafiquants d’ivoire armés jusqu’aux dents.
La zone de Minkébé au nord du Gabon, est fortement touchée par le trafic d’ivoire. C’est le constat fait par le nouveau directeur de l’ANPN, Joseph Vivien Okouyi. « Des braconniers partent du Congo et du Cameroun. Ils rentrent au Gabon, avec pour but majeur de tuer les éléphants ».
Il regrette le fait que les éco-gardes se défendent avec des moyens archaïques.«Les éco – gardes se défendent avec leurs simples machettes».
Joseph Vivien Okouyi, admet l’abattage intempestif des pachydermes dans le périmètre de Minkébé. Il avertit que c’est une question de sécurité nationale. « L’ANPN n’est pas outillée à protéger les frontières », insiste-t-il. Face au caractère récurrent de la situation, il invite les autorités à ne pas fermer les yeux sur ce fléau.
L’ANPN n’est pas préparée à combattre des bandes armées, reconnait-il. «Au moment où je vous parle, pas mal d’éléphants ont encore été abattus par des braconniers. Ils ont marché sur une distance d’un peu plus de 50 kilomètres entre Ovan et Makokou. Ces braconniers sont en train de décimer le parc de Minkébé, très proche du parc de l’Ivindo ».
De par sa position géographique, Minkebé attire des trafiquants d’ivoire de tout acabit parfois constitués en bande organisés.
Rhona Charline M’WENKONDET
