DESTRUCTION DE L’ÉCOLE DE LALALA : QUID DE LA RESPONSABILITÉ DE L’ETAT ?

L’école préscolaire de Lalala succombait en ruine le 30 décembre dernier sous les coups de tractopelle d’un supposé propriétaire des lieux qui entre autres faisait valoir son droit.  Chose curieuse qui laisse sans voix et surtout soulève de nombreux questionnements. Comment comprendre qu’une école d’utilité publique appartenant donc à l’État, propriétaire de tout espace puisse se faire dépouiller ? Se faire spolier par un individu prévalant faire exécuter une décision de justice relative à l’expulsion de la mairie de Libreville et de tout occupant voire la destruction des constructions érigées sur cette parcelle ? Qu’en est-il de la responsabilité de la mairie de cette circonscription ?

Pour le maire du 5e arrondissement de la commune de Libreville Chadi Moukarim, la destruction du 30 décembre est la tentative réussie car selon lui, d’autres avaient été échouées par son implication dans ce processus. Comment alors comprendre qu’une décision de justice autorisant cette démolition ait pu échapper à l’autorité administrative de cette circonscription ?

La mairie n’a-t-elle pas été victime de son propre laxisme ? L’Etat n’a-t-il pas pu sécuriser ses propres biens ?

Au regard de la situation, le ministère de l’éducation nationale n’a eu d’autres choix que de garantir la scolarité des apprenants de ce centre préscolaire de 164 enfants de 2 à 5 ans, en les réorientant à l’école publique de Lalala.  

Raïssa Moubecka

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