LIBREVILLE, GABON (medias241.com)- Alain-Claude BILIE-BY-NZE, Ministre d’État en charge de la culture a procédé à la répartition des premiers chèques consacrant le versement de la redevance du droit d’auteur et des droits voisins aux créateurs des œuvres de l’esprit. Attendu depuis 48 ans, cet acte est de haute portée historique.
«Retenez bien cette date. C’est ici que tout aura commencé. Le premier pas a été posé, un petit pas peut-être pour nous mais comme dirait l’autre un grand pas pour les droits d’auteurs au Gabon», a déclaré le Ministre d’Etat.
Pour cette première distribution des chèques assortie de la remise des cartes de membres à vie du Bureau Gabonais des Droits d’auteurs et droits voisins (BUGADA) et qui donne droit désormais aux droits d’auteurs, une dizaine d’artistes, les premiers inscrits à cette organisation ont été honoré.
Tous s’accordent à dire que cette redevance des droits d’auteurs participe de la normalisation et du développement du milieu artistique au Gabon. Les anciens voient là, un pas important dans un long combat de la vie d’artiste. Les montants des chèques allaient de 200 à 300 mille francs CFA. Un geste qui augure des lendemains meilleurs.
«Je suis quand même satisfait de ce qui nous a été alloué. Pourquoi ? Tout simplement c’est parce que, demain sera meilleur qu’aujourd’hui», pense Christian Makaya Mboumba alias Mackjoss, musicien auteur-compositeur.
«Beaucoup n’y ont pas crus. Mais bon, moi si je me retrouve là, c’est parce que dès le début j’ai crus. Dès l’annonce, dès les premières communications qui ont été déployées, je me suis rendus, je me suis inscris et j’ai fournis tout ce qui a été demandé et voilà quoi. Donc, c’est un sentiment de satisfaction et je suis particulièrement fière d’être un artiste gabonais ce jour», a quant à lui déclaré Melchy Obiang, un réalisateur cinématographique.
Pour être éligible aux droits d’auteurs, il faut au préalable faire acte d’adhésion au BUGADA, a affirmé le directeur de structure chargée de gérer les droits d’auteurs au Gabon, Maximin Obame.
Au Gabon, les droits d’auteurs étaient gérés avant les indépendances jusqu’à 1970 par la Société des auteurs, compositeur et éditeurs de musique (SACEM), rappelle-t-on.
«Le débat sur les droits d’auteurs date de depuis 1970. Après nous avons attendu, aujourd’hui le 15 février 2018, est un grand jour pour les artistes, les créateurs des œuvres de l’esprit. Je voudrais rendre un hommage au chef de l’Etat qui a pu rendre effective la perception de cette redevance des droits d’auteurs dans notre pays », a rendu hommage Vyckos Ekondo.
Le Ministre d’Etat en charge de la Culture, Arts et Traditions, Claude Bilié By Nzé a déclaré soutenir l’adoption d’une loi qui imposera des quotas de diffusion de la musique gabonaise dans les médias locaux. L’objectif étant de promouvoir la culture locale et les artistes nationaux.