DROITS DES FEMMES : COMME UN AIR DE RÉVOLUTION AU GABON

Le Conseil des ministres du 23 mars 2021 a entériné Le projet de loi portant élimination des  violences faites aux femmes. Ce projet de loi « vise à mettre en place, les  mesures permettant de protéger les femmes contre  toutes les formes de violences et de discriminations,  de les prévenir, les poursuivre et les éliminer, de  même que les violences qui les affectent de manière  disproportionnée dans le milieu familial, en promouvant l’égalité réelle entre les femmes et les  hommes. »

C’est une des  principales conséquences de la stratégie de réduction des inégalités entre les hommes et les femmes menée par le gouvernement et la Fondation Sylvia Bongo Ondimba depuis près de 4 ans.

l’histoire des droits des femmes au gabon est révolution silencieuse qui a commencé en décembre 2010, Cette année là, sous l’impulsion de Sylvia Bongo Ondimba, Première Dame du Gabon, engagée dans la promotion et la protection des droits des personnes fragilisées. l’assemblé générale des nations unies adopte une résolution qui instaure une journée mondiale des veuves. Au Gabon la célébration de cette journée est  l’acte un d’une série de plaidoyer qui conduiront à des réformes visant à réduire les inégalités genres.

La politique de la  promotion de la femme qui s’est limitée pendant près de 30 ans à la nomination d’une personnalité féminine au poste de ministre de la « promotion de la femme » va effectuer une véritable mue. A côté de la spoliation des veuves qui bénéficie d’un cadre légal La problématique des violences domestiques est portée à la connaissances de l’opinion publique.

Aujourd’hui ce sont plusieurs articles du code civile  à rebours de notre époque qui ont fait l’objet d’un travail minutieux de plusieurs années entre la société civile, autorités politiques, le personnel judiciaire afin de réécrire des lois plus justes et plus égalitaires.

Les conséquences de cette révolution sont nombreuses: la dépénalisation de l’adultère avec une  qualification identique pour et la femme du délit d’adultère. Il n’est plus nécessaire à la femme de prouver le flagrant délit sur lit conjugal.

La pénalisation spécifique des violences faites aux femmes, l’élargissement du droit à l’interruption volontaire de grossesse qui met fin à une grosse hypocrisie qui a conduit plusieurs jeunes femmes à laisser leurs vies entre les mains de chirurgiens amateurs.

Cet engagement des autorités gabonais à réduire les inégalités entre les hommes et les femmes hérités d’un code civil calqué sur le modèle français et conceptualisé par des législateurs principalement masculins sonne le glas d’un patriarcat absurde qui était inscrit noir sur blanc dans la loi gabonaise.  

Certaines de ces lois matrimoniales bien que n’étant pas appliquées pour beaucoup ont servi de support à un rapport inexact sur la situation des femmes au Gabon. Avec ces réformes le Gabon marque un bon point sur l’international que seul le guignolesque débat politique local peut remettre en cause, mais en vain.

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