En vue de mobiliser la somme de 736 milliards de francs CFA, les ministères de l’Economie et du Budget et des Comptes Publics ont lancé hier, mercredi 16 février au Cameroun, la campagne de promotion des titres publics du Gabon en direction de la sous-région Afrique centrale.
Avec 78% des montants mobilisés par le Gabon, la place Cameroun, dans la politique d’émission sous-régionale des titres occupe une place importante tant pour le Gabon que pour les autres pays. C’est à ce titre que les directions générales de la dette, de la comptabilité publique et du Trésor et le service national de la monnaie et crédit ont une nouvelle fois, choisi le Cameroun pour promouvoir la nouvelle opération d’émission des titres du Gabon.
« La place camerounaise est la plus importante d’Afrique centrale. Elle est plus diversifiée que celle du Gabon. Les spécialistes en valeurs du trésor camerounais ont toujours apporté plus que ceux du Gabon et des autres pays. En qualité de leader de la sous-région, il est tout à fait normal que nous débutions notre campagne par le Cameroun » a expliqué Fernand Ngoussi. directeur général de la dette.
Sur les 736 sollicités, 486 milliards de FCFA concernent les Bons du trésor assimilables (BTA) et 250 milliards de FCFA les Obligations du Trésor assimilables (OTA). « Concernant les Bons du trésor assimilable, la situation nette des remboursements se situerait à -9 milliards de FCFA, et l’encours projeté en fin d’année 2022 s’établirait à 243 milliards de FCFA. Les émissions de BTA seront composées essentiellement des maturités de 13, 26 et 52 semaines. Ces titres seront émis quasiment au cours de chaque semaine de l’année 2022 » a renchérit Fernand Ngoussi.
Quant aux 250 milliards de francs CFA de tirage au titre des OTA, ce montant, pour Guy Nazaire Samba, « reste conforme à l’autorisation globale de mobilisation accordée par le parlement dans la loi de finances 2022. L’encours projeté des OTA en fin d’année 2022 s’établirait à 1037,1 milliards de FCFA ».
Confronté à une crise qui a affecté l’équilibre de ses positions financières, le Gabon compte se servir de ces fonds pour renforcer les services sociaux de base, poursuivre les réformes entamées et renforcer les infrastructures, afin d’améliorer le cadre de vie de ses populations. Une politique qui tire sa substance du nouveau programme d’accélération de la transformation (PAT).
MMM