Bolloré: 350 conteneurs bloqués au port d’Owendo

LIBREVILLE GABON (médias241.com) – Depuis près de deux mois, «près de 350 conteneurs de facettes de bois d’Okoumé destinés au marché indien sont immobilisés au port d’Owendo », rapporte le site d’information Plyreporter. La situation qui serait due aux travaux de dragage du port d’Owendo effectués par le Groupe Bolloré, occasionne des frais supplémentaires, pour le stationnement et pour le stockage.

Joins par Plyreporter, Nitin Misra, le responsable du développement commercial de la zone économique spéciale du Gabon, en réponse à un problème de brouillage, a répondu que «le blocage de matériaux de placage finis ou d’autres produits finis est un problème» et est dûment reconnu par les autorités de GSEZ.

 La logistique est un problème majeur qui affecte le volume et le service des exportations. Notons que, si le géant logistique français Bolloré n’a pas investi dans le nouveau joyau portuaire, il en assume néanmoins la partie la plus importante: la gestion des conteneurs. C’est pourtant le singapourien Olam qui, grâce à un partenariat public-privé avec l’Etat gabonais, a investi quelque 300 millions de dollars dans ces travaux de modernisation.

«Porte d’entrée et de sortie en Afrique centrale», ce malheureux épisode démontre que, la nouvelle infrastructure qui est pourtant considérée comme  «un instrument » qui vise à accélérer les échanges, – aussi bien à l’import qu’à l’export –avec la gestion du groupe Bolloré met en mal la GSEZ et ses clients.

Preuve que la gestion et l’exploitation exclusive du port d’Owendo à STGC, filiale de Bolloré comme l’indiquaient plusieurs ONGs « n’est pas une bonne affaire ». Cette situation de monopole absolu sur le port d’Owendo « décriée » semble aujourd’hui confirmer la remise en question par une frange de la société civile gabonaise.

De nombreux autres fabricants basés au Gabon ont déclaré à The Ply Reporter que, «le scénario logistique local, le manque de disponibilité des navires et le long délai d’expédition vers les principaux pays d’achat compromettent le calcul de nos bénéfices lorsque nous avons acheté des terrains coûteux et des usines établies». S’exprimant sous le couvert de l’anonymat, un producteur de facettes a déclaré que «le besoin de capitaux énormes ou pouvant dire qu’une rotation du capital beaucoup plus longue que prévue» est le plus grand problème qu’un acteur de petite ou moyenne taille ne peut supporter à long terme. Sans soutien continu de GSEZ ».

Rappelons que, Bolloré Africa Logistics, qui disposait d’une  concession de gestion et d’exploitation exclusive du port d’Owendo, reprochait à l’Etat gabonais d’avoir signé une autre convention avec la Gabon Special Economic Zone (GSEZ) pour la construction et la gestion d’un nouveau port en eau profonde, à Owendo. Suite aux «menaces de poursuites judiciaires» de Bolloré, il lui a été concédé la gestion du terminal à conteneurs via sa filiale, la Société de terminaux des conteneurs du Gabon.

Le Gabon est riche en grumes d’Okoumé obtenues par une exploitation forestière durable, mais avec l’arrivée de plus en plus de placages et de contreplaqués, le contrôle de la qualité des matières premières et des prix ne sera pas chose aisée pour tous les fabricants. Il y a 28 usines exploitées par des producteurs indiens, qui ont investi dans le secteur de la fabrication du bois au Gabon pour le placage de visage en dehors des autres dans les meubles et les plis.

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