4e Comité Interministériel du HCI: « La dette est auditée(…)les réformes sont en cours »

LIBREVILLE, GABON (medias241.com)-Emmanuel Issozet Ngondet a présidé ce mardi au siège de l’agence nationale de promotion des investissements, le 4e comité international du Haut Conseil pour l’investissement (HCI). L’évènement était suivi par la conférence de presse qu’animaient Madeleine Berre et Nina Alida Abouna.

Axé sur l’amélioration du climat des affaires notamment, l’amélioration de la compétitivité pays et de certains secteurs d’activités (bois), sur la présentation des réformes susceptibles de renforcer l’initiative privée et la rationalisation des contrôles et de la parafiscalité, le HCI dont la première réunion s’est tenu en 2017, semble récolter les fruits escomptés. Si on en croit le Premier Ministre.

« Nos exportations hors pétrole sont en hausse de 11%. Le secteur bois dont la plateforme est la zone économique de Nkok est la plus dynamique(…)e Gabon en tire de nombreux avantages qui en font aujourd’hui, le premier producteur de feuilles de placages en Afrique et le second producteur mondial », a déclaré Emmanuel Issozet Ngondet.

Outre le renforcement du dialogue public-privé, le comité interministériel du HCI a fait un point sur l’état d’avancement des reformes initiées dans le cadre de ce dialogue, reforme susceptibles d’accélérer la mise en œuvre du Plan de Relance Economique (PRE). Notamment le point sur la dette intérieure.

A la faveur de la conférence de presse qu’elle a animée à la suite des travaux du HIC, Madeleine Berre, la ministre de la Promotion des investissements et des Partenariats publics-privés assistée de la Directrice de l’ANPI a édifié les médias sur l’apurement de la dette intérieure annoncée courant mars 2018. Elle affirme que l’Etat à respecter ses engagements.

«Les premières tranches ont déjà été payées. Ce sont des tranches de 5 milliards de francs qui sont payées. Les entreprises sont satisfaites, et nous travaillons avec le syndicat des PME qui s’occupe de cet aspect. Chacune des parties a pu respecter ses engagements», a-t-elle relevé. «Il y a encore un stock de dette qui mérite une vérification, une sorte d’audit et nous sommes justement en train de le faire. Et le ministre de l’Economie a annoncé qu’il y a un cabinet qui va être désigné pour accompagner l’Etat par soucis de neutralité et d’objectivité », a t-elle ajouté.

Au moment où le Gabon est à la recherche de nombreuses méthodes qui permettent l’implantation d’une démarche «qualité» au sein de son administration publique, le malheureux constat est que, le pays a régressé à nouveau dans le rapport «Doing Business 2018», publié le 31 octobre 2017 par la Banque mondiale.

Doing Business présente des indicateurs quantitatifs sur la réglementation des affaires ainsi que sur la protection des droits de propriété de 190 économies, à savoir : la «création d’entreprise», l’«octroi de permis de construire», le «raccordement à l’électricité», le «transfert de propriété», l’«obtention de prêts», la «protection des investisseurs», le «paiement des impôts», le «commerce transfrontalier», l’«exécution des contrats» et le «règlement de l’insolvabilité».

Pour s’arrimer aux évolutions internationales en la matière, la tâche de faire du Gabon, une terre d’opportunités a été confiée à l’Agence Nationale de Promotion des investissements (ANPI) pour faciliter la procédure de création des entreprises. Selon Nina Alida Abouna, Directeur Général de l’Agence Nationale de Promotion des Investissements au Gabon, 95% des réformes ont déjà été exécutés.

Entre, «Nous avons facilité la disponibilité de l’information par la mise en place du guichet. Depuis quelque temps, nous créons des entreprises en moins de 48H. En ce qui concerne le Doing Business, essentiellement sur le point d’octroi du permis de construire,  nous avons mis toutes les réformes qui avaient été identifiées au dernier comité interministériel du 14 Février 2018. Nous avons également mis en place des réformes concernant le capital minimum, nous sommes passés de 100 000 à Zéro. C’est-à-dire que nous laissons la liberté aux associés de pouvoir constituer leur capital parce que, le capital peut être en nature. Nous avons également mis des reformes dans le cadre de l’accès à la propriété, pour la formule fusionnée», déclare-t-elle.

La mise en place de toutes les mesures du comité interministériel du Haut Conseil de l’Investissement (HCI) vise à restaurer la confiance avec les bailleurs de fonds qui accompagnent le Gabon et les entreprises.

L’activité économique a été principalement soutenue par le secteur hors pétrole (+6,5%) grâce au dynamisme enregistré dans les secteurs secondaire (industrie du bois, industrie agroalimentaire, industrie énergétique) et tertiaire (transport et télécommunications, commerce et services).

Entre 2012 et 2014, la production du secteur primaire a connu un léger repli de 0,6% dû à la contraction de la production pétrolière (-3,3%), malgré les bonnes performances des secteurs minier (+3,3%), forestier (+10,8%) et agricole (+5,3%).

La conjoncture économique du Gabon sur les années 2015 et 2016 s’est avérée difficile mais a été appuyée par de nombreuses réformes permettant ainsi le renforcement de la commande publique par le dynamisme attendu de secteurs de l’économie gabonaise jusque là encore peu participatifs et rentables comme l’agriculture, l’éducation et les compétences professionnelles, l’entreprenariat, les infrastructures.

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