Dans la tragédie des milliers de carpes retrouvées mortes dans l’Ogooué, les populations de Lambaréné accusent les orpailleurs chinois d’être à l’origine.
Soumises à l’anxieuse attente des résultats des analyses devant déterminer les causes réelles de la mort de milliers de carpes dans les lacs N’Guéné et Nzoughé, de l’Ogooué, les populations de ladite zone grognent et pointent aujourd’hui du doigt les orpailleurs d’origine chinoise accusés d’avoir empoisonné les eaux.
Selon les populations de Lambaréné, une grande quantité de mercure servant au nettoyage du précieux métal aurait été déversée dans les eaux qui arrosent les zones allant de Ndjolé à Lambaréné, particulièrement dans l’Abanga (lacs N’Guéné et Nzoughé) et en amont de l’embouchure de l’Ykoye (Ngounié).
Les populations de Lambaréné qui prennent très mal la suspension de la pêche et toute commercialisation accusent très clairement les orpailleurs chinois d’avoir empoisonné les eaux.
Derrière les enquêtes officielles, les populations des rives de l’Ogooué et de la Ngounié, désœuvrées dénoncent l’exploitation minière illégale et particulièrement de l’or.
Convaincues que l’arrêt de l’exploitation de l’or dans la zone de l’Ikoye peut laisser supposer que les produits utilisés pour l’exploitation du précieux minerai n’avaient pas été sécurisés, les populations demandent à l’Etat de ne pas se disperser dans la recherche des causes de la catastrophe. La baisse des eaux aurait provoqué un appauvrissement en oxygène et une élévation d’azote et de phosphore dans les lacs.
C’est cette élévation en azote et en phosphore qui aurait tué les carpes.
Depuis le 22 juillet 2019, soit un jour après la mesure gouvernementale, le centre de communautaire de pêche artisanale pour ne citer que celui-ci, a connu une baisse considérable de ses activités.
Rhona Charline M’WENKONDET
