DETTE INTÉRIEURE : PRICEWATERHOUSECOOPERS A-T-IL VOULU TROMPER L’ETAT GABONAIS ?

Mandaté par l’Etat gabonais afin de faire l’audit la dette intérieure du pays depuis le mois de juin 2020, le cabinet Ernst & Young a permis aux côtés des experts de la Task Force pour la dette intérieure de faire annuler plus de deux tiers de créances douteuses en procédant à la simple vérification du rapport entre la créance réclamée et l’existence de la prestation.

Un travail qui a permis de faire économiser à l’Etat gabonais près de 400 milliards de FCFA qui auraient été payée cash ( selon les voeux de la confédération patronale gabonaise en 2017) si la Présidence de la République n’avait pas décidé d’amender le travail de PriceWaterHouseCoopers (PwC) en confiant à Ernst & Young (EY) un autre cabinet d’audit la même tache.

L’écart observé entre les résultats d’audit du Cabinet PwC et ceux de la Taskforce sur la dette intérieure soulève des questions légitimes sur la responsabilité de ce cabinet. PwC aurait-il laissé son client ( l’Etat) payer des dettes qu’il savait fausses?


Par ailleurs, à qui la méthode d’audit de la dette intérieure du Cabinet PriceWaterHouseCoopers ( PwC) qui aurait pu faire perdre à l’Etat gabonais plus de 400 milliards de FCFA au 13 novembre 2020 aurait-elle profité ?
Pour sa part, l’Etat gabonais aura fort à faire avec le FMI comme nous l’apprend le très informé « Africa intelligence » qui déclare que  » Les montants, audités par PwC, et validés par l’Etat, ont en effet été officiellement intégrés par le FMI dans le calcul de la dette gabonaise et ne peuvent plus être annulés » 

Pourtant, chez PwC, une source proche du dossier se défend de toute volonté d’induire l’État en erreur « nous avons fait notre travail selon un cahier de charges précis » obligé par le secret professionnel, le cabinet s’est refusé à toutes déclarations officielles.

Réputé proche de Brice Laccruche Alihanga, l’ancien tout puissant Directeur de Cabinet, le choix de PriceWaterHouseCoopers ( PwC) n’est semble-t-il pas anodin. Ce choix avait déjà été interrogé et critiqué par certains entrepreneurs qui accusent le cabinet d’avoir facilité la perception par les proches de l’ancien DC d’une taxe de 15 % sur tous les règlements d’un ancien  » club de Libreville » nom donné au cadre de règlement de la dette intérieure gabonaise. Ce mécanisme aurait facilité en d’autres temps le règlement de certaines créances contre quelques rétrocommissions, nonobstant le fait que les prestations sur le terrain étaient invisibles.

 
S’ils font l’unanimité dans une très large majorité de l’opinion publique gabonaise qui découvre comment certaines de ses « élites » s’enrichissent facilement au détriment du Trésor Public, les travaux de la Task Force gênent énormément de corporations professionnelles ainsi que les habitués des arrangements à la petite semaine sur le dos de l’Etat. 

La salve médiatique lancée par certains médias en ligne sur la personne de Pierre Duro en est un des exemples. En effet, dans l’incapacité d’attaquer une méthode ( celle de la taskforce ) dans laquelle il n’est plus exigé une taxe de 15 %, mais la preuve de l’exécution des travaux facturés pour se faire payer, plusieurs chefs d’entreprise sur la sellette et dans le viseur de la justice gabonaise ont entrepris par voie de presse d’entacher la réputation de Pierre Duro, désigné comme le patron de la Task Force et  présenté sans preuve comme un personnage sulfureux. 

Une manœuvre subreptice dont le but est selon une source bien renseignée de tenter de décrédibiliser l’excellent travail de ces derniers mois et de pointer du doigt “le grand méchant blanc” alors que pour informations la force sur la règlement de la dette intérieure est une équipe pluridisciplinaire composée d’experts de l’administration fiscale et judiciaire.

Sous anonymat un des fonctionnaires commis à la tâche a déclaré que « L’Etat ne peut pas annuler une créance dont les travaux existent, quelqu’un facture des millions pour du mobilier scolaire qui n’existe pas, mais c’est Pierre Duro le problème ? les associations professionnelles gabonaises gagneraient à se désolidariser de ce type de comportement même si certains de leurs dirigeants sont clairement impliqués dans toutes ces magouilles. Une chose est claire maintenant on sait que notre travail empêche certain de dormir et j’espère que le gouvernement va engager des poursuites contre les délicats »  Une déclaration qui prouve que les membres de la  task force subissent pesanteurs et menaces en tout genre depuis quelques semaines.

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