ÉCONOMIE : FRANCIS NKEA POUR UN ÉNIÈME SÉMINAIRE CONTRE LA CORRUPTION

« Face à la corruption et l’enrichissement illicite, le bras de la justice ne doit pas trembler », c’est le Président Ali Bongo Ondimba qui l’affirmait lors d’une adresse à la nation le 22 novembre dernier. Lutter contre la corruption est une ambition forte des autorités gabonaises cependant les résultats ne suivent pas, c’est ce qui avait valu ce rappel ferme du président de la République.

 Créée en 2003, la commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite tarde à justifier son budget de fonctionnement, depuis 17 ans qu’elle existe, elle n’a jamais traduit en justice les indélicats qui puisent dans les caisses de l’Etat. Alors qu’en moins d’un an les opérations anti-corruption Scorpion et Mamba ont fait la démonstration de vaste réseaux de corruption, et de détournement de fonds publics  dans l’administration et plusieurs sociétés nationales.

Nommé en juin 2019, Francis Nkea, le ministre de la lutte contre la corruption, s’est récemment entretenu avec Francis James, le représentant résident du Programme des nations unies pour le développement (PNUD) au Gabon. L’objet de l’entretien consistait à planifier l’organisation d’un séminaire de lutte contre la corruption. Ce séminaire, animé par des experts internationaux, devra à nouveau donner les outils de lutte contre la corruption aux personnel de la haute administration.

« Il est capital pour notre nation d’en finir avec la corruption qui gangrène nos institutions, la mauvaise gestion et la mauvaise gouvernance qui nous empêchent d’avancer et nous interdisent de récolter les fruits des efforts colossaux (…) fournis par l’État », Ali Bongo ondimba l’avait pourtant martelé en juin 2019, quelques semaines avant la création du ministère de la lutte contre la corruption dont les résultats sont toujours attendus par les populations et Ali Bongo Ondimba himself.

Au-delà des séminaires et des sorties médiatiques du ministre l’heure est aux résultats, et à la fin de l’impunité, les désastres de la corruption sont visibles dans divers domaines de la société gabonaise, sans séminaire et à l’œil nu.

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