La 16e commission ministérielle de l’enseignement privé laïc s’est ouverte à Libreville le 8 mai, pour s’achever ce 10 mai. Avec pour thème « Une éducation privée de qualité au service de la transformation de l’éducation », cette rencontre a pour objectif d’examiner 860 dossiers concernant les demandes d’habilitation à fonder, les demandes d’autorisation d’ouverture et les demandes de reconnaissance d’utilité publique.
L’enjeu de cette commission est d’évaluer les aspects administratifs, juridiques et pédagogiques des établissements scolaires privés au Gabon, afin de les amener à répondre aux exigences de qualité et de transformation du secteur éducatif du pays. Les établissements seront soumis à des exigences précises imposées par le ministère de tutelle, portant notamment sur le cadre d’accueil, la qualité des enseignants et les coûts de scolarité.
Selon les statistiques de 2023 validées par l’UNESCO, le Gabon compte 1 938 établissements scolaires privés, dont 497 au pré-primaire, 1 191 au primaire, 241 au secondaire général et 9 au secondaire technique et professionnel. Ces établissements accueillent plus de 258 000 élèves, dont 50 972 au pré-primaire, 132 408 au primaire, 73 993 au secondaire général et 639 au secondaire technique et professionnel. L’objectif est de veiller à leur bon fonctionnement sur le plan administratif et juridique.
Les commissaires devront examiner un total de 609 demandes d’habilitation à fonder, 245 demandes d’autorisation d’ouverture et 6 demandes de reconnaissance d’utilité publique. Ces chiffres sont en augmentation par rapport à la 15e commission en 2020, où il y avait eu 394 demandes, dont 272 d’habilitation à fonder, 121 d’autorisation d’ouverture et une de reconnaissance d’utilité publique. Les promoteurs d’établissements privés considèrent cette commission comme une opportunité pour aligner le fonctionnement de leurs structures sur la réglementation en vigueur.
Les représentants des établissements privés estiment que les demandes d’habilitation à fonder, d’autorisation d’ouverture et de reconnaissance d’utilité publique soumises à cette commission revêtent une importance primordiale pour répondre aux objectifs des plus hautes autorités, notamment la scolarisation de tous les jeunes dans des établissements conformes, de qualité, favorisant la réussite des élèves.
Le gouvernement se porte garant de la qualité des services dans le secteur de l’éducation, et le ministre d’État, Blaise Louembé, qui a officiellement lancé les travaux, a invité les commissaires à réfléchir sur les conditions nécessaires pour une école privée de qualité au service de la transformation du système éducatif gabonais.