»De nombreux enseignants sont perdus et ne font pas leurs charges. Avant d’envisager le recrutement d’autres enseignants, il faut déjà savoir où sont tous ces enseignants qui ne sont pas en poste », a déclaré le ministre de l’Education nationale, Patrick Mouguiama Daouda, à la presse ce mois de juillet 2020. Ces enseignants sapent les efforts du gouvernement. Il y a 188 établissements du primaire qui sont fermés, soit parce qu’il n’y a pas d’enseignant, soit parce qu’il n’y a pas d’élève, a dévoilé le ministre.
En raison de la covid-19, les classes seront divisées par deux ou par trois, pour y respecter les règles de distenciation physique. Il faut donc plus d’enseignants disponibles. Or une multitude d’enseignants affectés dans des établissements scolaires publics ont jeté la craie. C’est le ministre de l’Education nationale, Patrick Mouguiama Daouda, qui a levé le voile sur ce dysfonctionnement qui constitue une épine dans le pied de son département ministériel. Tous ne disparaissent pas des radars de la même façon. » On a de nombreux enseignants qui, quand ils ont été nommés à des fonctions, abandonnent la craie et quand ils ont été relevés de ces fonctions, ne reprennent plus leur place dans les salles de classe », a expliqué le ministre sur les antennes de Gabon 24.
D’autres enseignants exigent des commodités avant de commencer à travailler. Des commodités que les collectivités locales sollicitées n’assurent pas. » Ce n’est pas simple pour un enseignant en début de carrière d’être envoyé à 500 kilomètres de Libreville, où il n’y a rien du tout », a reconnu tout de même le ministre. Or, le ministère de l’Education nationale ne peut plus se passer de cette catégorie de formateurs au regard du déficit qui se creuse au fil des ans. C’est pourquoi en collaboration avec le ministère de la Fonction publique, il va expérimenter dès la rentrée 2020-2021, un système de gestion informatisée de son personnel enseignant » de telle sorte qu’en temps réel on sache où sont les enseignants ».
Pamphil EBO
