Élections 2023 : La Cour Constitutionnelle à pieds d’œuvre pour l’examen de plus de 200 recours

À quelques jours du lancement de la campagne électorale pour les élections couplées au Gabon, les juges constitutionnels sont à pied d’œuvre, travaillant sans relâche depuis plusieurs jours. Depuis le 30 juillet dernier, ils scrutent avec minutie les deux cent quinze (215) recours soumis par les candidats en lice pour les élections générales du 26 août. Ces recours visent à contester les décisions émanant du Centre Gabonais des Élections (CGE) ainsi que certaines candidatures.

Ces contestations englobent l’ensemble du spectre électoral, incluant l’élection présidentielle, les législatives et les élections locales. Ces requêtes présentées devant la Cour Constitutionnelle peuvent être regroupées en trois catégories majeures.

La première catégorie concerne les candidats dont les dossiers n’ont pas reçu l’aval du Centre Gabonais des Élections (CGE). La deuxième englobe les candidats contestant la validité des dossiers de leurs adversaires, pourtant approuvés par le CGE, en soulevant des irrégularités. Enfin, la troisième catégorie s’articule autour des candidats dont les dossiers ont été rejetés par le CGE en raison de leur caractère incomplet. Ces derniers soutiennent que ces dossiers peuvent être complétés au sein de la Cour Constitutionnelle, bien que celle-ci ne possède pas explicitement cette compétence.

Ces recours touchent l’ensemble de l’échiquier politique, avec des candidats issus de différents partis politiques de la Majorité Républicaine et Sociale pour l’Émergence (MRSE) se lançant des défis. Nombre de ces requêtes pointent du doigt la légalité de certaines listes de candidatures pour les élections locales, mettant en avant diverses irrégularités. Parmi ces irrégularités, on note que certains colistiers seraient des membres actifs ou des cadres de partis politiques, n’ayant jamais officiellement démissionné de leurs positions.

D’autres problématiques évoquées portent sur l’inclusion de candidats dans des circonscriptions électorales où ils ne possèdent pas le statut d’électeur, parmi d’autres points. Dans l’attente de ces décisions émanant de la plus haute juridiction du pays, l’attention est particulièrement centrée sur ces procédures. Ces décisions devraient, par les interprétations et évaluations des juges constitutionnels, enrichir le cadre électoral de la nation.

Dans le respect des règles procédurales en vigueur devant la Cour Constitutionnelle, tous les recours ont été minutieusement examinés sous la supervision d’un rapporteur désigné par ordonnance de la présidente de la Cour, Marie-Madeleine Mborantsuo, parmi les membres distingués de cette institution judiciaire éminente. La population gabonaise et les acteurs politiques observent avec une grande attention l’évolution de ces délibérations cruciales à l’approche des élections du 26 août.

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