Le ministre de l’Education nationale, Michel Menga M’Essone, a dévoilé, mercredi 15 mai 2019, que 100 enseignants sur les 500 premiers dossiers traités, en attente de postes budgétaires, ont fraudé.
La situation des enseignants gabonais sans poste budgétaire préoccupe le gouvernement. Une cinquantaine de ces enseignants ont notamment dormi à la belle étoile à l’esplanade de la cathédrale de Sainte Marie, entre janvier et mars dernier, pour revendiquer leurs intégrations.
Ils avaient également manifesté devant l’Assemblée nationale et devant la Primature. Mais Michel Menga M’Essone, a affirmé, dans une interview parue au quotidien L’union du mercredi 15 mai 2019, que cela ne servait plus à rien que ces enseignants continuent de manifester car « nous leur avons dit que le président de la République et le Premier ministre ont décidé de les intégrer dans la Fonction publique ».
Si l’opération tire en longueur, c’est pour examiner minutieusement les dossiers des postulants. Car il y a des imposteurs parmi eux. « Nous avons commencé à traiter ces dossiers, en commençant par la province de l’Estuaire. Nous avons déjà traité plus de 500 dossiers, les intéressés ont été invités à se rendre dans leurs différents établissements d’affectation ».
Cependant selon le ministre, certains enseignants qui avaient pourtant multiplié les revendications dans les rues se sont éclipsés au moment de leur recensement physique, sans laisser de trace. « Certains sont venus, d’autres ne se sont jamais présenté ».
Pour le membre du gouvernement, les enseignants qui ont choisi se fondre dans la population, au lieu de se présenter aux techniciens mandatés par son ministère se reprochent de quelque chose. « Nous nous sommes aperçus qu’il y a plus de 100 mauvais dossiers. J’ai dû convoquer le responsable de l’ordre d’enseignement pour m’enquérir de la situation de ces dossiers. Dans tous les cas, nous allons démasquer les gens qui sont dans le faux ».
Le ministre a souligné que ce travail de toilettage des dossiers va se poursuivre sur toute l’étendue du pays. C’est en ce sens qu’il demandé aux « enseignants concernés de se rendre dans leurs lieux d’affectation ». Il y aura des « délégations qui vont arriver dans les établissements scolaires pour regarder les dossiers et s’assurer que les enseignants affectés existent bel et bien ».
Le ministre a réitéré qu’il n’entend pas déroger à son objectif qui est de présenter à la Fonction publique « des dossiers solides », qui ne souffrent d’aucune ambiguïté.
Pamphil EBO