ENVIRONNEMENT : EN TROIS ANS, LIBREVILLE A PERDU 70 Ha DE SA MANGROVE

Le Grand Libreville a perdu 70 hectares de sa mangrove entre 2017-2020.  Une perte due à la spéculation immobilière très en vogue ces derniers temps.

Forêts situées en zones humides, les mangroves de la capitale gabonaise ont perdu ces trois dernières années (entre 2017 et 2020), 70 hectares de leur superficie. Il s’agit des mangroves du premier arrondissement de la capitale gabonaise, celle du cinquième arrondissement et du sixième arrondissement de Libreville.

La destruction de ces espaces constitue un danger pour les populations, étant donné que, selon Paul Kopédina Itanguino, président de l’ONG Action communautaire pour le développement Local (ACDL), ces espaces servent de « veille d’eau » lors des intempéries et jouent un rôle de « biofiltre ».

En effet, les mangroves sont d’une importance capitale, en ce sens qu’elles servent d’abris pour les animaux marins et terrestres, et protègent les côtes donc, les populations de l’érosion et de la montée des eaux de la mer.

Au Gabon, c’est la spéculation immobilière à laquelle la ville de Libreville est confrontée ces dernières années qui explique cette perte. Pour contrer l’envolée de ce phénomène, le ministère des Eaux et Forêts, à l’initiative du Pr. Lee White, a pris en septembre 2020, un arrêté encadrant la construction sur les mangroves.

Cet arrêté définit la liste des projets obligatoirement soumis à l’étude d’impact sur l’environnement. Malgré cette intervention, nombre de mangroves à Libreville sont détruites pour laisser places aux bâtisses.

Séraphin Lame

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