ENVIRONNEMENT : 1,5 MILLIARDS DE DOLLARS POUR LA PROTECTION DES FORÊTS DU BASSIN DU CONGO

A Glasgow, l’évolution des débats sur l’importance des forêts dans la régulation du carbone a acté l’annonce d’un soutien financier à hauteur de 1,5 milliards de dollars en direction du bassin du Congo pour les cinq prochaines années.

Environ une douzaine de pays et organisations d’Europe, Amérique et Asie vont unifier leurs efforts pour soutenir les efforts de protection et de maintien des forêts de carbone de la région du bassin du Congo.

Cette mobilisation n’a pas manqué de faire réagir Tanguy Gahouma Bekale, président du Groupe africain de négociateurs sur les changements climatiques, par ailleurs Secrétaire permanent du Conseil national climat (CNC).

« Nous sommes partis d’une COP qui était technique, donc qui devrait permettre de finaliser l’Accord de Paris, à une COP qui éminemment change le scénario politique mondial et qui a donné un signe très fort pour les négociateurs que nous sommes », a-t-il laissé entendre.

Pour lui, ce financement à tout son sens, d’autant que « les forêts et les océans sont les seuls puits de carbone naturel que la planète détient. » « Ce financement arrive à point, parce que le bassin du Congo faisait partie des dernières régions en termes de financement climatique », a-t-il ajouté.

En effet, la zone ne capte que moins de 10% du financement climatique mondial en dépit du fait que ce bloc forestier surclasse depuis quelques années l’Amazonie dans sa capacité de séquestration de carbone pour la régulation des températures terrestres.

Dans sa quête d’une réponse efficace de mobilisation des pays développés en faveur de la finance verte, l’Afrique se bat pour élever, lors des assises de la COP26, le défis du financement au rang de préoccupation africaine de premier ordre.

Car ce défi a tout son sens au vu des conséquences liées aux changements climatiques qui guettent le continent d’ici les prochaines années.

Michaël Moukouangui Moukala

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