FSC à l’horizon 2022: La Société Civile salue la décision d’Ali Bongo Ondimba

LIBREVILLE, GABON (medias241.com)- La plateforme des Organisations de la Société Civile du bassin du Congo (Reseau des femmes actives d’Afrique centrale, ROSCEVAC,REFAC, ODDIG, HCANEG, RFAAC et CSE) a saluée dans un communiqué de presse lundi, « la décision historique » prise par Ali BONGO ONDIMBA, lors de sa visite du 26 septembre dernier au complexe CFAD et unité de transformation de la société française ROUGIER-GABON situé à MEVANG (Ndjolé, Province du Moyen-Ogooué) consistant à généraliser la gestion durable des forêts du Gabon selon la norme du Forest Stewardship Council (FSC) à l’horizon 2022.

« Nous soutenons la décision prise par le Président de la République car elle répond à un certain nombre de défis à situer au plan international (adaptation de la production nationale de bois transformé à la demande des marchés internationaux), au plan sous-régional, national et en lien avec le plan stratégique du FSC2015-2020 (Mise en œuvre des cadres nationaux des normes FSC pour les forêts du Bassin du Congo », indique le communiqué.

Après l’accord de partenariat signé le 4 juillet 2017 entre le ROSCEVAC et le ministère en charge des forêts, pour les OSC, cette décision répond à une adaptation de la production nationale de bois transformé à la demande des marchés internationaux.

Toutefois, la plateforme des OSC déplore «une fois encore l’absence de la conduite par les promoteurs de cette décision, de processus participatif et inclusif associant toutes les parties prenantes de la Gestion Durable des Forêts (l’administration publique en charge de la gestion des forêts, les entreprises du secteur privé en charge de la production et transformation bois, les organisations de la société civile, les collectivités territoriales, les populations, groupe d’élaboration des normes locales, bureaux d’études) ».

Prenant exemple sur les effets « positifs » actuels de la décision d’interdiction d’exportation des grumes, le communiqué précise néanmoins qu’«il aurait été tout de même judicieux au plan de la méthodologie pour la « décision FSC », de l’inspirer et de la documenter à la lumière des constats d’un diagnostic franc et sincère de la conduite du processus de généralisation de l’aménagement des forêts du Gabon, officiellement acté par l’administration forestière il y a environ cinq (05) ans ».  Dans la lignée, les organisations de la société civile rappellent que « la réalité des pratiques est tout aussi différente ». Les différents scandales encore récents et la récurrence des dénonciations faites par les acteurs de terrain laissent devinés que cette généralisation de l’aménagement des forêts du Gabon demeure incantatoire.

Les organisations de la Société Civile du bassin du Congo appellent l’administration gabonaise à accélérer le processus.

Pour elles, la décision présidentielle aurait dûe être précédée d’une étude diagnostic (audit) et discuté préalablement par toutes les parties prenantes intervenant dans la filière. Estimant que le vin est tiré et qu’il faut le boire, «il revient à l’administration forestière en charge de dossier de « rattraper le coup » en organisant les cadres de travail et de concertation adéquats afin que la décision prise entre en vigueur à la date annoncée ».

Recommandations

 Formulé sous forme d’interrogations, le Reseau des femmes actives d’Afrique centrale, le ROSCEVAC, REFAC, ODDIG, HCANEG et CSE demandent s’il ne faut pas « penser l’utilisation des PC&I/GDF (OAB/OIBT, FSC) et des mécanismes de reconnaissance des systèmes de certification privé dans les APV FLEG dans le bassin du Congo en général et au Gabon en particulier, élaborer des Indicateurs Génériques Internationaux (IGIs) permettant de s’affranchir de l’interprétation des organismes certificateurs, constituer un Groupe d’Elaboration des Normes Nationales FSC opérationnel, trouver des solutions  sur la situation du ministère face aux contraintes techniques des personnels du Ministère des Eaux et Forêts sur certains aspects (APV/FLEGT, RBUE, PSE, HVC, IFL/PFI, FPIC, EIR…), prendre en compte les réticences du secteur privé concernant l’amélioration de leur performance socio-environnementale, envisager une différentiation dans le processus de la certification FSC des petits exploitants forestiers ainsi que les détenteurs de forêts communautaires, envisager des dispositions fiscales incitatives pour accompagner efficacement les opérateurs économiques et réaliser un audit institutionnel et organisationnel du ministère pour l’adapter aux nouvelles exigences opérationnaliser objectivement la décision présidentielle », conclu le communiqué.

 

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