Lutte contre le changement climatique: l’Inde fait un don de 1 million de dollars au Gabon

LIBREVILLE, GABON (medias241.com)- En marge de la 73ème Assemblée Générale des Nations Unies, la vice-ministre indienne, des relations extérieures a annoncé lundi à New York, avoir fait un don de 1 million de dollars pour la mise en œuvre d’un projet d’adaptation au changement climatique au Gabon.

L’argent offert par l’Inde pourrait servir à soutenir les quatre(4) grands programmes multilatéraux qui ont été lancés ce jour à New-York. Notamment, «le renforcement des systèmes d’informations sur le Climat, soutenu par la BAD, la mise en place d’un système d’alerte précoce pour la gestion du Lac Tchad, soutenu par la Commission dudit Bassin, le développer d’un mécanisme de gestion des risques, soutenu par African Risk Capacity et,  in fine, l’amélioration de la gestion des connaissances sur l’adaptation, soutenu par l’Institut Environnemental de Stockholm».

L’annonce s’est faite lors de la Table Ronde des partenaires de l’Initiative d’Adaptation pour l’Afrique (IAA) co-organisée par le gouvernement gabonais, au nom du Comité des Chefs d’État et de Gouvernement Africains sur les Changements Climatiques (CAHOSCC) et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) qui s’est tenue ce jour à New York.

Plus 100 invités de haut niveau ont répondu à l’invitation des autorités gabonaises à ce premier évènement international de haut niveau dédié à la problématique du financement de l’adaptation aux changements climatiques.

Combler le déficit 

Alors que les derniers rapports sur l’adaptation indiquent qu’il y’aurait un déficit de l’ordre de 7 à 15 milliards de dollars d’ici 2020, qui pourrait s’aggraver avec les tendances climatiques actuelles, causant par ailleurs de graves inondations, des sécheresses, la diminution des rendements agricoles et même la destruction des infrastructures côtières, l’urgence pour le Gabon et les pays de CAHOSCC est que le reste du monde, suivent l’exemple de l’Inde, et s’investissent un peu plus pour réellement lutter contre les changements qui menacent la planète.

A cette occasion, il a été présenté les résultats du premier Rapport sur l’état de l’Adaptation de l’Afrique aux changements climatiques, fruit de la collaboration entre le Gabon, le PNUD et l’Initiative d’Adaptation pour l’Afrique. Dans ce rapport il est notamment fait mention que 7 des 10 pays considérés comme les plus menacés par le changement climatique au niveau mondial se situent en Afrique.

«Paradoxalement, en dépit des engagements internationaux, il y est démontré que les pays africains investissent eux-mêmes pour lutter contre les changements climatiques à hauteur aujourd’hui de 2% de leur PIB en moyenne », précise une note de presse.

A ce propos, le Président Ali BONGO ONDIMBA rappelait encore récemment que « l’Afrique, avec ses moyens, déploie toute son énergie pour lutter contre le cancer du développement moderne qu’est le changement climatique, ce qui doit également conduire nos partenaires à mobiliser davantage leurs efforts ».

Rappelons que, face au manque d’avancée significative dans la mise en œuvre de cette initiative et dans le cadre de sa stratégie de mobilisation de financement déclinée dans sa vision à la tête du CAHOSCC, le Gabon a fait une double contribution lors du One Planet Summit en décembre 2017 à Paris en promettant une contribution financière de 500.000 USD.

Le leadership du Gabon

Lancé lors de la COP21 à Paris par le CAHOSCC, l’Initiative d’Adaptation pour l’Afrique (IAA) vise à soutenir la réponse de l’Afrique à l’Adaptation par la mobilisation des ressources, la coordination des initiatives existantes et le soutien aux projets.

Co-présidant la table ronde avec Achim STEINER, Administrateur du Programme des Nations Unies pour le Développement, Régis IMMONGAULT, le Ministre d’Etat Ministre des Affaires Etrangères a réaffirmél’engagement du Gabon à « accélérer les mesures d’adaptation au changement climatique en Afrique, travaillant avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) en vue de mobiliser 5 millions de dollars pour appuyer le programme de travail triennal de l’IAA ».

Tout en remerciant « le Président Ali BONGO ONDIMBA pour son leadership », Mme Josefa SACKO, Commissaire pour l’économie rurale et l’agriculture de l’Union Africaine a tenu à rappeler aux partenaires que « les changements climatiques menacent l’avenir de l’Afrique que nous voulons, tel qu’il est inscrit dans l’agenda 2063 de l’Union Africaine». Le Ministre rwandais de l’Environnement, Dr. Vincent Biruta a pour sa part qualifié l’adaptation d’ « élément crucial pour le développement à venir de l’Afrique ».

Enfin, la Secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), Mme Patricia ESPINOSA, a exprimé « l’importance de travailler tous ensemble, Etats, organisation multilatérales et secteur privé pour financer l’adaptation aux changements climatiques».

Bien que tous les pays africains investissent d’importantes ressources nationales dans leur propre réponse aux changements climatiques, par le biais de leurs contributions déterminées au niveau national, il existe encore un écart important qui nécessite un soutien international en termes de financement, de développement, de transfert de technologies et de renforcement des capacités.

Chaque jour, les pays africains doivent faire face aux impacts négatifs du changement climatique sur l’agriculture, l’eau, l’accès aux ressources naturelles et des millions de personnes luttent pour s’adapter aux effets néfastes de l’érosion côtière, des inondations, de la désertification et de la dévastation causée par des phénomènes météorologiques extrêmes. Ces multiples conséquences du changement climatique font de l’adaptation la priorité de l’Afrique.

Au terme de cette table ronde, les participants se sont donnés rendez-vous à Katowice lors de la COP24 pour un évènement de haut niveau afin d’assurer la concrétisation des engagements politiques annoncés à New-York.

 

 

 

 

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